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234 LES TOMBEAUX Irénée, et sert à éclaircir le fait suivant dont parlent Menestrier et Paradin. Depuis la fin du Xe siècle, il existait dans une chapelle de l'église de Saint-Irénée une épitaphe d'Artaud, comte de Forez, mort en 999 (1), d'Umfred son frère et de Gumberge leur mère, qui tous les trois y avaient reçu la sépulture. La voûte de cette même chapelle était aussi ornée des armes de Forez et de Beaujeu. Quand Claude Laurencin fut devenu prieur de Saint-Irénée, il voulut faire restaurer cette église , mais l'exécution des tra- vaux fut faite d'une manière déplorable. L'épitaphe et les deux écussons disparurent sous une couche de badigeon dont furent recouverts tous les murs du monument. La nouvelle en étant parvenue au connétable de Bourbon, celui-ci se courrouça fort et insista vivement pour que le tout fût rétabli comme auparavant. Mais ce désir du prince, ajoutent les historiens, ne fut jamais rempli; sa défection fit sans doute abandonner le projet de restau- ration (2). - ' Claude Laurencin mourut vers 1532, après avoir fait divers legs aux Célestins. Il fut inhumé dans l'église de Saint-Pierre-le-Vieux, où les Laurencin avaient leur sé- pulture (3). Son fils aîné, Claude, deuxième du nom, lui succéda dans la possession de la baronnie de Riverie. Ce nouveau seigneur était receveur des tailles au pays de Lyonnais pour le roi, en 1522. Il fut aussi, suivant plusieurs his- (1) Cette cpitaphe était ainsi conçHe . — Hic yacet Ârtaudus, cornes lugdunensis et cornes Forensis, et Dominus Belli joci et Umfredus frater ejus, et mater eorum, qui obiit anno nongentesimo nonagesimo nono. (2) Menestrier. Hist, Consul., p . 317. — Paradin, Livre 2,chap. 2 5 . — Aug. Bernard. Hist. du Forez, I, p. 127. (3) Registres de Saint-Pierre-le-Vieux. — Menestrier, Eloge hist. p. 60.