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202 HISTOIRE LITTÉRAIRE DE LYON. En hospes. Hic est Sanctes Me Pagninus, Lucencis, cujus triplex lingua, eruditio, bonitas, qrdinem, Civi- tatem, Florentinos, à quibus miriftcè cultus est, cleco- rarunt. Vale. Obdormivit in Domino IX. Cal. septemb. MDXXXXI{1). Cette date n'est pas exacte ; il faut 1536. L'erreur est prouvée par une quittance de pension délivrée par Pagninus lui-même, le 21 août 1536, trois jours avant sa mort. François I er lui avait accordé une somme de cent écus sur la recette générale du roi à Lyon. On ne peut expliquer cette date erronée que par la maladresse de ceux qui furent chargés de transporter le tombeau de Pagninus, du chœur où il était autrefois, dans la nef où il est aujourd'hui, et de rétablir l'inscription gothique en lettres capitales romaines. . On a de Sanctès Pagninus plusieurs ouvrages. Nous indiquerons : 1° Veteris et novitestamentinova translatio. Cette version, qui avait coûté à l'auteur trente années de travail et reçu l'approbation de Léon X, est surtout pré- cieuse par l'explication donnée aux termes hébreux. Elle fut imprimée pour la première fois à Lyon en 1528; il ne faut point confondre cette édition avec celle que Michel Servet donna en 1542, et qui contient des notes hérétiques. 2° Thésaurus linguœ sanetœ, œuvre qui suffirait pour immortaliser la mémoire de Pagninus. 3° Isagoges sua; Introductionis ad sacras litteras liber unies. Lyon, 1528, in 4°; ibid. 1536, in folio, avec l'éloge ci-après de l'auteur par Symphorien Champier: Erat in exhortando dulcis, in persuadendo fidelis, in laudandis virtutibus copiosus, in flectendis popidorum animis nunc frœnis, nunc cal- car ibus utebatur (2). (1) Le P. Colonia, Hist. litt., tom. H, p. 599. (2) Colonia, Hist. litt., tom. H , p. 596.