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                  HISTOIRE LITTÉRAIRE DE LYON.                203

   Dans la première moitié du seizième siècle, Lyon rece-
lait dans ses murs certains hérétiques connus sous le
nom de marraus; témoin le placard suivant que l'on
avait placé dans un de ses carrefours, le mois d'octobre
de l'an 1512 :
                Marrauz , vuidez s vuidez !
                Car si vous ne vuidez ,
                Le bois enchérir ferez ;
           Et vous gardez de Tholose approcher ;
                Car si vous y allez,
                    Bruslés serez,
              Ainsi qu'a esté de Molyna
                Docteur in medicina (1).

Or, le roi chargea Valentin Velin, religieux de l'ordre de
Saint Dominique, de procéder à la recherche de ces mar-
raus. Le 15 Juillet 1519, l'inquisiteur de la foi catholique
se présenta au consulat de la cité, et après qu'il eut montré
les lettres du roi, les conseillers lui répondirent « que
« ainsi qu'il plaît au dit seigneur mander et commander,
« ils obéiront et feront tout ce qui leur sera possible..
« quand besoin sera et requis en seront. »
   André Victon, théologien savant, occupait le premier
fauteuil dans la société académique de Fourvières.




                                  II

  Benoît Court, ami et compatriote de Symphorien Cham-
pier, docteur en droit, chevalier de l'Eglise de Lyon, mit
au jour trois ouvrages d'un goût si différent, que de prime

  (1) Docum. et Not. de M. Péricaud aîné, ann. 1512, p. 36.