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                          HISTOIRE.                       397

 stitution (celle dite de l'an VIII), qui modifia tout le sys-
 tème politique du gouvernement. Cette constitution, mise
 en vigueur en 1800,commença par changer le nom de dis-
trict, qui semblait trop révolutionnaire, en celui d'arron-
dissements communaux. A la tête de chacun de ces arron-
dissements fut mis un administrateur unique nommé sous-
 préfet, et à la tête de chaque département un autre fonc-
tionnaire appelé préfet,ayant autorité sur les premiers.
    Dans cette nouvelle organisation, le district de la cam-
pagne de Lyon fut supprimé, comme faisant double
emploi, et réuni à la ville. En conséquence, le départe-
ment du Rhône fut réduit à deux arrondissements au lieu
de trois. Mais ce n'était là que le prélude d'un change-
ment beaucoup plus considérable qui allait avoir lieu.
La Constituante avait voulu qu'il y eût un canton par
quatre lieues carrées de pays ; une loi du 8 pluviôse
an IX (17 janvier 1801), rendue sur la proposition du
gouvernement, du 17 nivôse précédent (7 juin 1800),
ordonna de porter |eur étendue de 2o0 à 300 mille kilo-
mètres carrés, avec une population de 10 à 15 mille
habitants, non compris les villes qui devaient avoir une
organisation particulière*
    Certes on n'aurait qu'à louer cette réforme, si elle
n'eût eu pour but que de simplifier les rouages de l'ad-
ministration, et de rendre cette dernière plus facile, car,
comme ledit le préambule de la loi, les cantons étaient
trop multipliés, et par conséquent d'une étendue trop
bornée pour pouvoir fournir également des administra-
teurs capables ; mais cette réforme se liait à celle de la
constitution même, qui amoindrissait la vie politique des
campagnes. Le mot de canton ne servit plus, à propre-