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EXPOSITION DE 1868. 181
correct, rendu avec précision. Cette perfection dans les acces-
soires est une qualité dans un tableau de petite dimension ;
elle constitue le tableau de genre et serait déplacée dans une
grande toile, dans un sujet compliqué. C'est de la peinture
intime, on peut la voir longtemps, la déguster, l'analyser
comme les rares chefs-d'œuvre de la littérature imprimés tn-
32, que l'on aime a avoir sans cesse sous la main, à lire à petites
doses, dont on fait des amis de cœur ei non des compagnons
d'une débauche passagère. L'ensemble ne souffre en rien de
celle perfection, ce n'est pas une machine à grand effet, et les
détails puérils en eux-mêmes servent à l'intelligence du sujet.
C'est une vignette si l'on veut, plutôt que de la grande pein-
ture, soit ; mais cette vignette est parfaite en son genre. Ma
tâche est à peu près finie. Cet article ne devait être qu'un
croquis, n'en faisons pas une page complète, et bornons-
nous maintenant à citer dans chaque spécialité les noms qui
nous semblent donner, lieu à quelques remarques.
Peinture de portraits, genre ingrat quand il ne s'applique
pas à des notabilités, et surtout avec nos costumes. Mlle Wa-
gner, M. Montessuy, MM Sebelon et Gaillard.
Tableaux de genre. Ils sont toujours remarquables ; c'est
la vraie peinture moderne, celle qui se nourrit de fantaisie,
île chic, d'effets qui surprennent ou titillent agréablement le
sens de la vue ; on peut y ajouter la peinture de fruits et de
fleurs qui possède les mêmes élémenls de succès, et dans la-
quelle Lyon est d'une supériorité incontestable. Que de ri-
chesses ! on ne sait lesquelles choisir. Science et foi, par
M. Carrey ; Art et gourmandise, par M. Vallon. Il est dif-
ficile d'aller plus loin en nature morte ; nature morte, cela
veut dire une toile où l'on entasse toutes sortes d'objets dans
le simple but de satisfaire les regards par des formes agréa-
bles, curieuses, bizarres, ou par une scrupuleuse fidélité
d'imitation d'objets que vous coudoyez à chaque pas, ou sim-