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442                VIEUX CHATEAUX DU iYOWNAIS.

     Dans les derniers jours de février 1754, des inconnus
 pénétrèrent dans cette chapelle par uiie ouverture pratiquée
 dans le mur septentrional. Là, ils se livrèrent a une dévas-
 tation complète : les croix et les statues des saints furent
 brisées; le missel et les ornements du culte mis en lam-
 beaux; la porte du clocher arrachée do ses gonds. Après
 avoir commis divers autres dégâts les auteurs de ces actes
 inexplicables se retirèrent en emportant seulement une
 petite c'.oehette servant à la célébration de la messe.
     Ces dégâts réparés, les malfaiteurs reviennent de nouveau
 quatre ans après (juillet 1758). Comme la première fois, ils
 pénètrent par une ouverture faite dans le mur de la chapelle;
 mais cette fois ils ne se bornèrent pas a détruire les objets
  de piété qu'elle renfermait : les ornements furent tous en-
  levés.
     Les auteurs de ces méfaits ne furent jamais découverts.
  Mais h cette époque les montagnes duLyonnais étaient infes-
  tées de bandes de voleurs qui se livraient fréquemment à
  des entreprises de cette nature. Six ans après, le tronc du
'luminaire et celui des pauvres furent également pillés
  dans l'église de Larajasse pendant la nuit du 7 au 8 janvier
  1764 (1).
     La chapelle de Tizey était autrefois en grande vénération
  dans tout le pays d'alentour. On y venait de fort loin prier
  le saint de délivrer les malades de la fièvre; une lontaine
  située près du hameau passait même pour posséder des
  vertus particulières contre celte maladie.
      Le jour de la saint Pierre (30 juin) les habitants des envi-
   rons y venaient aussi en pèlerinage pour leurs troupeaux.
   L'offrande de chaque pèlerin consistait dans une pièce de mon-
   naie ou un peu de laine. Mais au siècle dernier, l'affluence de

   (1) Trois procès-verbaux manuscrits constatant ces diverses dévastation».