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102                         AU1EL D'AUGUSTE.

et brûlé par les Huns du Fléau de Dieu en 450. Mais le culte
de l'Autel de Rome et des Augustes n'avait pas attendu si
tard pour tomber en désuétude. Il est h remarquer que sur
l'inscription en l'honneur de Thimesitheus, trouvée sur le
terrain du confluent, et qui date de la moitié du IIIe siècle,
il n'est pas fait mention de la société des trois Gaules.
    Il m'a toujours paru (1) que les auteurs nous ont laissé un
renseignement singulièrement lumineux pour nous aider a
retrouver l'emplacement de l'autel de Rome- et des Augustes,
dressé, comme le rappellent si unanimement les inscriptions,
au confluent de la Saône et du Rhône. Ils disent (Suétone
et Dion Cassius) qu'il s'y donnait des jeux, lesquels consis-
taient en combats d'éloquence grecque et latine, entremêlés
d'exercices de palestre; et Juvénal, plus explicite en ce
qui fait l'objet de notre recherche, nous apprend que les

   (1) M. Marlin-Daussigny a lu, en 1862, devant le congrès archéolo-
gique, et a fait imprimer, en 1863, une notice où il exprime le sentiment
que l'autel de Rome et d'Auguste était à mi-coteau de la colline Saint-Sé-
bastien, près de l'amphithéâtre". Si, à cause de cela, on voulait me con-
tester la priorité de mon opinion, je pourrais invoquer le témoignage de
M. Martin-Daussigny lui-même, qui se rappelle qu'antérieurement et à
une ép'oque où il n'avait pas encore abandonné tout à fait la défense de
l'opinion accréditée qui plaçait l'autel à Ainay, je lui dis en conversation
que je pensais que l'autel n'était ni à Ainay, ni à l'église Saint-Pierre,
mais au penchant de la colline Sainl-Sébastien, à cause de la présence sur
cette colline des restes de l'amphithéâtre où avaient lieu les jeux men-
tionnés parles auteurs. A mon dernier voyage à Paris, en décembre 1861,
j'eus occasion de demander conseil àM.L. Renier sur cette opinion, el c'est
à ce propos que M.Renier me fit remarquer, ce que je dis au commencement
de ce présent travail, « que chez les anciens, les jeux faisaient partie de la
religion.» Je pourrais invoquer aussi le témoignage de M. Auguste Bernard,
à qui j'ai fait part de mon opinion sur remplacement de l'autel dans plu-
sieurs lettres. Je pourrais invoquer les témoignages encore de MM. Terre-
basse et Girard, à qui j'ai communiqué, il y a longtemps, ce que je pense
sur cet emplacement.