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132 JEIUN PERItÉAL. lombe el Jehan Lemaire, ils'ensuit que lapourlraicturedeMar- guerile de Bourbon el celle de Marguerile d'Aulriclie, onl élé envoyées de Tours à Maiines, où élail Madame, au momenl de la mort du chef de l'Ecole, el que ces mômes portrails el tableaux ont été remis, plus tard, à Conrad Ment, le sculpteur de Brou, en 152G, pour élre suivis, quanl aux ressemblances, sous la direction de M0 Loys Van-Boghcm, commis par ma dicte dame à la conduicle de l'êdif/îee de Brouz, ainsi que l'indique le litre du nouveau marché signé par cette prin- cesse, et que nous avons publié, pour la première fois, en 1844 (1). En effet, le maislre masson Loys Van-Boghcm n'était ni sculpteur ni peintre, il n'a donc pu donner la ressemblance des figures aux personnages des mausolées, malgré ce passage du marché précité : « Selon le pourtraict, pour ce fait par « ledit M0 Loys Van-Boghem. » Les mots : pourlraicts, plans, patrons sont presque syno- nymes en archéologie. Cette expression de pourtraict veut dire ici, suivant le plan que possédait Fan-Boghem, et rien de plus AT Loys a dû indiquer la place que les tombeaux devaient occuper, cl les sculpteurs onl suivi les pourlraiclurcs et ta- bleaux faicts de la main de Jehan de Paris, sauf l'altitude des personnages, qui a élé modifiée pour le vif seulement. Nous reviendrons sur ce sujet. Il devait rester à Brou des peintures faites par Jehan de Paris, et commandées par la princesse, de 1500 à 1511 ; ce- pendant, aucune de celles qui restent ne porte son mono- gramme composé de trois anneaux enlacés. On ne voit au- y (1) Notice sur Brou, à l'occasion de sepl nouveaux documents trouves dans les archives de Flandre, pour servir à l'histoire de cette église et à celle du couvent de Saint-yicolas-de-Tulcntin, paï Dufay. — Bourg, 1844.