Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
[ Revenir aux résultats de la recherche ]
page suivante »
286                        PATOIS DU LYONNAIS,

          Le Glossaire de Ducange donne affanare, manibus
       operari, el ahanare, agrum colère, laborare.
          Affaner, ahaner, étaient aussi usités en ancien français
       (Glossaire de Roquefort).
          Le Dictionnaire de l'Académie , 1835 , cite encore
       ahaner , avoir bien de la peine , comme populaire et
       rarement employé.
  AFFANEUK. L.       Ouvrier, journalier.
          Ménage, Diction, èlymol., dit que les Lyonnais dési-
       gnent par ce mot les journaliers employés aux travaux
       de la campagne.
          On trouve au Glossaire de Ducange des citations de
       pièces relatives à nos pays où il est employé.
      Comme pour les provisions de la feste et noces do Alips de Beaujeu...
        eust requis Lorens de Contèrcs affanour, que il pour compétent sa-
        laire, voulist mener desdites provisions. — Lett. de 1389.
      Guischart Traffoy, gaignent et affaneur de bras       S'en alla en ung
        champ. — 1 4 6 0 .
          Enfin Molard,Ze mauvais langage corrigé, 1810, cite
       affaneur comme employé à Lyon dans le sens de jour-
       nalier, homme de peine, portefaix.
          Afaineur, afanous, ahanier, sont cités dans le Glos-
       saire de Roquefort. On les retrouve dans plusieurs patois
       de langue d'oc et de langue d'oil.
          Dans le Livre de Job, édité par M. Leroux de Lincy,
       le passage de la Genèse, ch. XXV, v. 27 :
               Esau vir gnarus venandi el homo AGIUCOLA,
       est traduit ainsi; p. 473 :
               Esau devint hom sages de veneir et hom ahanères.

  AFFANAGEOC, S. MI. F.         Gain d'un ouvrier;biens, avoir.
                     Joueir de bon courageou,
               Lou pen de lours effans et tout lour affanageou.
        (Jouer sans s'en tourmenter — Le pain de leurs enfants et tout leur
                avoir).                  CHAPELOK. La Misera, p. 194.