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ÉTUDES SUR H1PP0CRATE. 23 lulis ani inscripserunt » (ibid). Cette assertion paraît peu fondée ; car cette suscription ne se retrouve dans aucun des nombreux manuscrits collationués par M. Littré. Dans l'hy- pothèse d'un seul traité en deux chapitres, l'intitulé de hœ- morrhoïdibus et fistulis satisfait mieux l'esprit; car il ré- veille des idées de relation, et donne à entendre un mal qui a, avec les hémorrhoïdes, des rapports, sinon toujours de causalité, du moins de voisinage. Si du titre, je passe au début des deux opuscules, j'y trouve aussi un élément de conviction ; il y a dans la phra- séologie une correspondance si saisissante et dans la marche des idées une telle analogie qu'il suffira d'une citation pour que chacun des lecteurs en soit frappé comme nous : xïftofipoîiïcùv rà f/,èv vovaY\ftx &$£ yiverxi (hœmorr. § 1). avptyyss iïè (1) yivovTxt pèv (fist. § 1). Nous devons faire observer que le $é qui suit avpcyyss indique une liaison et une suite, et suppose par conséquent l'existence d'une première partie qui n'est autre que le cha- pitre des hémorrhoïdes. Si je m'attache à pénétrer plus avant dans l'étude même du texte, j'arrive encore a une conclusion analogue : dans l'énumération que l'auteur des Hémorrhoïdes fait, dès le 2e paragraphe, des opérations qui se pratiquent sur le rec- tum, les mots a^TCCôv et surtout ùvxppdmTcevetiïèœyputre- faciens, consuens et alligans, n'ont pas leur corrélatif dans cet opuscule où l'on ne trouve ni ligature, ni suture, ni corrosif proprement dit; il faut pour cela recourir à celui des fistules; l'énumération précédente, qui n'a guère été comprise et du reste ne pouvait pas l'être, n'est exacte qu'au- tant qu'elle s'applique aux deux chapitres précités , réunis (1) $è, Mss : DFGHK. — $è om. vulg. litt. — èé donné par cinq manuscrits, fournit ici une restitution précieuse.