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 480                 CHRONIQUE ARCHÉOLOGfQUK.

    Je surveille, par de fréquentes visites, le travail des ouvriers ;
 je leur ai recommandé de prévenir l'administration de Feurs des
 plus petites découvertes ; une seule inscription a été trouvée jus-
 qu'à ce jour. Elle est gravée sur un granit grossier, dont le grain
 paraît être le même que celui de la pierre placée autrefois derrière
 l'église de Feurs et portant l'inscription du Dieu Silvain. On y lit
 D M et au dessous sur une seule ligne P E R E G R I N J E . Les lettres
 ont quarante-cinq millimètres, sont parfaitement gravées et très-
 lisibles, sauf Je jambage du D qui a été emporté par la brisure de
 la pierre, mais le demi cercle en est très-bien marqué. »
    Nous rappellerons que M. d'Assier de Valenehes avait déjà tiré
 de Randans un maguifique cippe funéraire, et peut-être aurons-
 nous encore à enregistrer de nouvelles découvertes dans un em-
 placement qui parait avoir été, comme Châtillon-d'Azergue,
 marqué par des monuments de toutes les époques.
    Le chapitre des recherches de ce genre nous mène aux com-
 munications de M. Martin-Daussigny. Malgré leur importance,
 ou plutôt à cause de cette- importance même, nous nous conten-
 terons de les énumérer, car elles sont bien connues, et la publi-
 cité particulière qu'elles méritaient ne leur a pas fait défaut.
 La statue d'un mètre cinquante de hauteur, récemment tirée du
 Rhône et qui parait représenter un Jupiter; les magnifiques
 pierres romaines trouvées dans les démolitions de l'hôtel du Paie
avec l'hémicycle et son inscription ; les antiquités, telles que
lacrymatoires et vases à parfums, tirées des fouilles faites sur
l'esplanade du nouvel hôpital de la Croix-Rousse, sont de pré-
cieuses acquisitions pour nos musées lapidaire et archéologique.
    L'infatigable conservateur de nos musées ne s'est pas borné là.
La Bévue du lyonnais a inséré le mémoire lu au Comité par
M. Martin-Daussigny, pour servir à une nouvelle recherche de la
statue équestre antique, à laquelle appartient la fameuse jambe de
cheval en bronze, trouvée en 1766. M. le duc de Luyncs s'est
généreusement offert à contribuer aux frais de cette recherche.
  M. Gauthier, archiviste de la Préfecture, a tiré des archives, au
classement desquelles il travaille en ce moment, une grande
quantité de lettres originales et inédites du XV e siècle, adressées