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SÉJOUR DE PIGALLE A LYON (1739-1741). Au Directeur de la Revue du Lyonnais. MON CHER CONFRÈRE, Je vous adresse, sous ce pli, la copie que vous m'avez de- mandée. Quoique le style de M. Tarbé laisse beaucoup à désirer, le chapitre qui concerne le séjour de Pigalle à Lyon, présente de l'intérêt et peut être reproduit par votre estimable Recueil. Votre tout dévoué confrère et serviteur, D E VALOUS. « Pigalle arrive à Lyon : c'était une ville riche et libérale. La France lui devait de grands sculpteurs, et elle n'avait cessé d'en- courager les artistes qui venaient lui demander une patrie et du travail. Le jeune voyageur, avant de retourner à Paris, était bien aise de se mettre à l'épreuve et de voir s'il possédait le talent qui donne l'indépendance. II commença par faire quelques bustes : on les trouva ressemblants et bientôt des travaux plus importants lui furent confiés (2). « Il existait alors, à Lyon, une communauté d'Antonins : elle avait commandé, pour orner son église, deux statues de marbre. Les artistes qui devaient les exécuter, après avoir fait accepter (1) Nous avions prié notre confrère el ami, M. de Valons, de vouloir bien extraire ces pages curieuses d'un volume qui vient de paraître à Paris : La Vie et les CEuvrcs de Jean-Baptiste Pigalle, par P. Tarbé, 1859, in-8°. Nous accueillons avec empressement ces détails sur la vie du célèbre Sculpteur, et nous remercions le bienveillant érudit (jvii nous les a commu- niqués. A- V. (2) D'Argcnville.