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3SC( É'VUBES LlTTÉRMTiES COATEMPORAIMES. mais les dépêches milanaises sont beaucoup moins explicites pour cette période; après la bataille de Moral, le duc Sforza sentit la nécessité d'abandonner son téméraire allié et de se rapprocher du roi de France et il rappela Panigarola, qui quitta le camp bourguignon à la Rivière au moment où le Duc entrait en Lorraine; peu de semaines après, Charles se faisait tuer dans la plaine de Nancy et nous voyons la mention de ces événements dans la dépêche de Léonard Botta, résident à Venise, qui l'appelle, « chose de grande impor- tance : » fe duc Gaiéas avait été assassiné quelques jours auparavant dans la cathédrale de Milan. Je ne m'arrêterai pas aussi longuement sur les autres parties de cet ouvrage , espérant en avoir déjà fait assez comprendre la valeur. Les autres sources de documents émanent d'Ànloni d'Appiano, résident du duc de Milan à la cour de Savoie et qui fournit aussi un précieux contingent de nouvelles; de da Balla et Rovero, résidents plus ou moins officiels à Paris; de Botta, résident à Venise, et de quelques correspondants spéciaux qui par leur haute position donnent à ces renseignements la plus grande valeur. Mais M. de Gingins a ajouté à cette publication quelques pages curieuses sur l'ancienne organisation des relations diplomatiques. Anciennement, dit-il, les ambassades étaient d'autant plus fréquentes qu'elles étaient transitoires et spé- ciales et, sauf à Rome, on ne voyait encore, dans la première moitié du quinzième siècle, aucun résident permanent ; les documents diplomatiques également sont peu nombreux et ne se composent guère que des instructions données aux envoyés, de rapports sommaires, et de courtes lettres, car la distance, le peu de facilité des communications el l'absence de sécurité des routes excluaient toute pensée de correspon- dances suivies; les diplomates écrivaient, à leur retour, des rapports, sorte de mémoires, comme les relations des ambas-