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sadeurs vénitiens. Mais ces pièces écrites à tôle réposée ne
présentent plus la valeur, l'inlérét de celles qui sont tracées
sous l'influence du moment. Les ambassades et missions se
composaient habituellement de plusieurs ambassadeurs
égaux entre eux et d'une nombreuse suite ; ce ne fut qu'au
siècle suivant que les souverains régularisèrent ce moyen de
correspondre entre eux et de se surveiller plus facilement.
Le duc de Milan semble être l'un des premiers qui ait eu
plusieurs résidents officiels. Mais on peut voir aussi dans les
dépêches publiées par M. de Gingins combien ces fonctions
étaient souvent pénibles. On verra ce pauvre Panigarola
passer près de deux ans sous la lente, traverser les neiges en
perdant ses chevaux, s'échapper à grand peine de la déroule
de Morat, en outre mourir quasi de faim : « lo spendo, écrit-il
à son maître le 16 mai 1476, fino ala vita qui, e se la S. V.
non si digna avermi per ricommandalo, mi travo al ospe-
dale. » car le duc, très-fastueux en apparence, était, à ce
qu'il paraît, très- parcimonieux envers ses serviteurs.
    II. M. de la Villemarquô publie une troisième édition,
très-nouvelle réellement, de ses études sur le Roman de la
Table ronde et les contes des anciens Bretons. On sait que ce
sujet a divisé longtemps les savants. Les uns ne voulaient pas
croire à l'authenticité de celle poésie bretonne; d'autres au
contraire la défendaient ônergiquemenl. M. delà Villemarqué
était de ceux-là, et la victoire lui est restée grâce aux recher-
ches et aux découvertes qu'il a faites en Angleterre. Pour le
savant traducteur des chants de notre vieille Ârmorique
l'invention du cycle arthurien élanl bien et dûment constatée
— et pour cela il a le témoignage de ses plus éminents ad-
versaires , — il recherche d'où provient l'ensemble d'idées
et de sentiments sur lequel repose le système qu'il a mis en
lumière, notamment l'amour chevaleresque qu'il ne veut pas
faire naître sous tel ou tel ciel, mais qu'il proclame comme