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LA RENAISSANCE A LYON, L'ÉGLISE DES MINIMES. i. Les travaux archéologiques fort arides de leur nature, sou- vent embarrassés de termes techniques dont le plus grand nombre des lecteurs ignorent la signification et qu'ils trou- vent barbares, entrent rarement dans la catégorie des travaux littéraires. Parmi les écrivains qui s'y livrent avec la plus intrépide et la plus louable ardeur sans se laisser rebuter par les fatigues de tout genre et encore moins par les dédains d'un public frivole, il en est malheureusement trop peu, il faut en convenir, qui aient conscience ou simplement souci des formes attrayantes du style, sans lesquelles il est impossible de voiler les aspérités d'une dissertation spéciale, d'une description purement locale qui ne touche à l'intérêt dominant de l'histoire de l'art et des peuples que par un côté inaperçu, quelquefois par un simple détail. Sachons donc un gré infini à ceux qui bravent noblement, en face d'un public prévenu, l'impopularité d'une science abstraite et pourtant rigoureuse, et qui maintiennent son rang et sa dignité dans l'enceinte des corps savants. Il faut surtout rendre hommage à leurs efforts courageux, lorsque le savoir, l'étude et une saine critique les dirigent dans la voie scabreuse de l'analyse des faits de l'art, c'est à dire des monuments. Or, il y avait longtemps que l'Académie n'avait entendu (c'était peut-être la première fois qu'elle entendait)