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                     AU MOYEN-AGE.                       349


                           XXII.

   L'évêque dans son diocèse, est le seul juge des matières
spirituelles. Seul il a le gouvernement des_âmes, de droit
divin. L'infirmité de notre nature ne lui permettrait pas d'y
suffire s'il ne se faisait assister dans le conseil par ses
chanoines, dans l'action par tout son clergé.
   Ce n'est pas assez de ce conseil permanent, la discipline
de l'Eglise enjoint au Pontife de s'entourer, en outre périodi-
quement, d'un conseil plus nombreux ; d'adjoindre aux cha-
noines, les recteurs des paroisses et des délégués du clergé,
de les réunir tous dans les saints et salutaires exercices du
synode diocésain.
   Nous trouvons dans notre cartulaire des traces fréquentes
des assemblées synodales de Mâcon. Ainsi la charte 445e
nous fait apparaître l'évêque Walter en synode entouré de
ses chanoines et d'un très grand nombre de prêtres. La
charte 485e de la fin du IXe siècle, signale un synode et en
définit très bien l'objet: « Antisles Geraldus in sanctâ
synodo singulis causis ad cultum et honorem sanctœ Dei
Ecelesiœ pertinentibus finem et modum imponens , inter
cetera judicia discutienda, deprecatio cujusdam nobilissimi
Vassali Ratberti, ejus oblala est sublimitatis prœsentiœ... »
Maimbod (charte 497,) fait allusion a la première de ces
pieuses assemblées : « Maimbodus cùm resideret in synodati
« collegio , congruo culiu peragens sui regimina ponti-
« ficatus... »
   C'est dans ces assemblées que les seigneurs, le plus
souvent, venaient solliciter l'honneur de devenir vassaux
de saint Vincent. L'évêque en effet avait hâte, dans ces
graves matières de prendre l'avis de son clergé.