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STATUE ÉQUESTRE ANTIQUE. 211 prouvé, viendrait encore a l'appui de notre opinion , que la chute de la statue n'a pu avoir lieu qu'en dehors des pilotis. Nous avons vu qu'a deux reprises différentes, des batar- deaux avaient été construits et que les travaux ayant été infructueux, on n'avait pu les continuer, parce que les fonds destinés à cet usage, avaient été absorbés. Ce mode de recherche très-coûteux, en effet, ne doit être employé qu'à coup sûr; lorsque l'objet est trouvé, un batardeau est utile pour le retirer; mais tant que l'existence du monument dé- siré n'est pas constatée sur un point, nous croyons qu'il convient beaucoup mieux d'employer un autre moyen, celui de la drague. En effet, cet appareil aujourd'hui très-puissant, grâce à de nombreux perfectionnements, creuse à une grande pro- fondeur et enlève des fardeaux d'un poids énorme. Un bateau dragueur qui fonctionnerait en remontant la Saône, en dehors des pilotis antiques et fouillerait ainsi la rivière , a partir du point juste où la jambe de cheval a été découverte et en opérant sur une largeur de 3 à 4-mè- tres, ne pourrait manquer de rencontrer le corps du cheval. A chaque objet volumineux que la drague rencontrerait, un plongeur descendrait pour reconnaître qu'elle est la nature de l'obstacle. Par ce moyen très-simple , les décombres recouvrant la statue seraient reconnus et enlevés, et l'on peut être sûr que ces recherches intéressantes donneraient lieu , chemin faisant, à plus d'une découverte curieuse, dont la valeur artistique et archéologique compenserait bien amplement les frais que nécessiteraient de semblables recherches. La statue trouvée, on ferait alors un batardeau pour la retirer. Le mode de recherches par la drague, outre les avantages qu'il procurerait par la découverte de ftant d'objets précieux que la rivière recèle, pourrait peut-être rendre à la naviga-