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212 STATUE ÉQUESTRE ANTIQUE. tionkde cette partie de la Saône, un service que MM. les ingénieurs des ponts-et-chaussées pourraient seuls apprécier mais s'il en était ainsi, il serait permis d'espérer que l'État daignerait contribuer, pour sa part, aux frais d'une entre- prise, dont le produit augmenterait certainement nos ri- chesses artistiques et dont la réussite très-probable, doterait la ville de Lyon d'un des plus beaux monuments de bronze que l'Europe puisse posséder (1). E.-C MARTIN-DAUSSIGNY. (1) Des idées très-diverses ont été émises à l'occasion de la découverte de cette jambe de cheval. Quelques-uns , Adamoli entre autres , ont prétendu qu'elle appartenait à la statue équestre d'Antistius , dont notre musée lapi- daire possède l'inscription. D'autres ont combattu cette opinion. Si les archéologues qui ont si longuement disserté à ce sujet avaient pos- sédé les connaissances artistiques qui leur sont nécessaires, ils auraient de suite reconnu que la jambe de cheval , trouvée en 1766 , est du premier siècle, et l'inscription de la fin du deuxième ou de la première partie du troisième ; cette remarque aurait mis fin au débat. Du reste , en 18 40 , un autre fragment de jambe de cheval en bronze a été rencontrée, dans les eaux de la Saône et sur la rive droite, vis-à -vis le lieu où l'on avait-découvert la première. Le style de celle nouvellement re- trouvée, est d'une époque de décadence qui se rapporterait très-bien avec le caractère de l'inscription. Nous nous contentons de faire cette remarque, sans prétendre rien décider à cet égard.