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206 STATUE EQUESTRE ANTIQUE. corps métalliques. Cette prévoyance de l'archéologue pour- rait être d'une grande utilité en cas de nouvelles recherches. Malgré le peu de succès de toutes les tentatives dont nous vous avons parlé, les archéologues ne se rebutèrent pas. Déjà , en 1826, M. Dutel, dans l'espoir de trouver notre statue équestre, avait fait faire, à ses frais, un bateau mécanique et tous les appareils nécessaires pour opérer cette recher- che qui fut, en effet, commencée et bientôt abandonnée. La même année, un journal de Paris annonça que deux antiquaires étaient partis pour Lyon, dans l'intention de recommencer les travaux déjà tentés plusieurs fois pour découvrir le cheval de bronze antique, dont une jambe a été retirée de la Saône, près du couvent de Sainte-Claire. A la même époque, un journal de Lyon dit aussi, que deux jeunes artistes de noire ville, s'occupent depuis longtemps de pré- paratifs pour les mêmes recherches et n'attendent qu'une température plus douce pour s'y livrer. Enfin, quelques années après, lors de la construction du quai d'Occident, depuis le pont Tilsitt jusqu'à celui d'Ainay , le bord de la rivière fut, à ce qu'on dit, visité, sans qu'on pût rien découvrir. Cependant on se rappelle, qu'à cette époque, le bruit courut que près de l'hôtel du Palais-Royal, les ouvriers chargés d'enfoncer les pilotis, prétendirent que leur sonde avait rencontré le corps d'un cheval de pierre ou de métal, dont la moitié étaifengà géesous la maison dite du Palais-Royal, et qu'il ne pouvait être retiré sans danger : ce qui fut cause qu'aucune tentative n'eut lieu. Nous répétons simplement ce bruit, sans garantir en aucune façon qu'il fût fondé ; nous sommes d'autant plus porté à ne pas y ajouter foi, qu'il ne fut fait aucune tenta- tive pour s'assurer d'un fait qui, s'il eût été vrai, aurait eu une très-grande importance et mérité les recherches les plus sérieuses.