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                  STATUE ÉQUESTRE ANTIQUE.                20?

    A l'aide de pièces officielles, nous avons pu nous rensei-
 gner exactement sur les circonstances qui ont accompagné
 la découverte de 1766 et faire justice de toutes les erreurs
 et les contradictions qui ont poussé dans une fausse route
les archéologues désireux de la compléter. Nous allons*
maintenant, rechercher et étudier les moyens les plus pro-
pres a retrouver le monument auquel appartient ce fragment
magnifique.
    Nous avons vu, dans le rapport de M. de la Tourette, que
lors des recherches faites en présence du Consulat, dix
jours après la découverte du 1 er février, on avait sondé le
terrain et constaté qu'aucune partie de cheval n'existait sur
ce point, ni aux environs. Nous avons fait observer, a ce
sujet, qfe le sabot du cheval étant a fleur d'eau et la jambe
étant courbée, le corps du cheval devait être à moins d'un
mètre de profondeur, si la jambe y eût adhéré au moment de
la découverte. Le rapport a l'Académie a, de plus, constaté
alors, que la déchirure du bronze étant oxidée sur plus de
trois quarts, la rupture était fort ancienne : le seul point
non oxidé était celui d'où Barthélémy Laurent avait séparé
le morceau de bronze qu'il avait remis, quatre jours après,
a-M. Reynaud, deuxième échevin.
    Ceci prouve incontestablement que la jambe n'adhérait
point au corps du cheval au moment de la découverte et
que le lieu où elle a été trouvée est précisément celui où
il ne faut pas chercher le reste de la statue. Faute d'avoir
connu ces détails , tous les archéologues ont dirigé leurs
recherches sur ce point.
    Le rapport a constaté aussi, que trois pieds plus avant
dans la rivière, existent des pilotis sans chapeaux ni lon-
 grines et en alignement avec le mur de l'Arsenal; des pilotis
semblables , mais a six pieds plus près du rivage , ont été
également reconnus, de sorte que la jambe de cheval a été