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                  STATUE ÉQUESTRE ANTIQUE.                  205

M. de Sathonay, maire de Lyon, se transporta sur les lieux
avec M. Philippeaux et moi; ce magistrat zélé, d'après les
plans de M. Flachéron, architecte de la ville , a ordonné la
construction d'un batardeau à trois faces ; ce travail confié
au sieur Daumain, entrepreneur, a parfaitement réussi.
    « Le 1 er novembre, tout étant prêt, les eaux de la Saône
très-basses , six pompes ont été mises en activité pendant
la nuit; le lendemain, le batardeau était a sec, M. Flachéron
qui, dans certains endroits, avait éprouvé de la difficulté en
plantant les pilotis, a reconnu que ces obstacles avaient été
causés par un amas de pierre de taille énormes. La sonde
mise en usage au midi du batardeau, a produit un son a
peu près semblable à celui qui pouvait être occasionné par
le choc de deux corps métalliques. Cette circonstance a fait
présumer que c'était là l'endroit où l'on pourrait fouiller avec
le plus de succès ; mais en creusant dans cet angle, on eût
endommagé les palplanches, et les eaux extérieures se
seraient fait passage au travers de l'argile. Alors , on a re-
gretté que la somme destinée à ces recherches , ne permît
pas de les faire plus grandes. »
    Il n'entre pas dans le cadre de cet écrit, de détailler
les différents objets qui ont été trouvés dans cette fouille
intéressante. Ils sont, du reste, décrits longuement dans le
mémoire d'Artaud et appartiennent, en général, au musée de
Lyon. Nous dirons seulement, que le septième jour, le
Rhône s'étant élevé de deux pieds, l'infiltration de ses eaux,
 au travers du rivage, devint si abondante, que toute l'acti-
vité des pompes ne put empêcher le batardeau d'être inondé.
    Dans le plan qu'Artaud a tracé de ces travaux si pleins
 d'intérêt, il a eu soin d'indiquer, par des lignes ponctuées,
 la figure d'un batardeau à faire, de 40 pieds de long, dans
 l'enceinte duquel se trouve la place où la sonde produisait
 un son semblable à celui qui résulterait du choc de deux