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178           ÉLOGE DU DOCTEUR AMÉDÉK BONNET.

 ticiens, un rapide et brillant succès ; il a été encore l'objet
 d'une récompense académique qui a consacré, en quelque
 sorte, par un lien de plus, l'union du maître et du disciple.
    Je ne dois pas oublier de faire mention d'un mémoire
publié en 1837, par M. Bonnet, sur le Traitement de la sur-
dité par la cautérisation de la trompe d'Eustache cl des
parties latérales et supérieures du pharynx. S'appuyant sur
ce fait connu , que l'inflammation de la trompe rétrécit,
oblitère ce conduit, et que cette inflammation est souvent
précédée de celle du pharynx ; ayant constaté par' les
nécropsies que le gonflement des parois de ces cavités est
 dû à une infiltration sous-muqueuse, il eut l'idée de com-
battre la maladie par la cautérisation des surfaces malades.
Il fit connaître un assez grand nombre d'observations con-
cluantes, et cette méthode de traitement est restée dans la
pratique au nombre de celles qui réussissent quelquefois
contre une des infirmités les plus pénibles et les plus rebelles.
Dans le même mémoire, il est aussi question de la cautéri-
sation du méat inférieur des fosses nasales pour la guérison
de la tumeur et de la fistule lacrymales. Ce procédé qui a
donné quelques résultats heureux , a démontré, comme
pour la surdité, qu'il n'est pas toujours nécessaire d'agir
sur toute l'étendue de l'organe malade. D'un seul point
fortement modifié par le caustique, rayonne, dans le voi-
sinage, le mouvement d'une réaction vitale médicatrice.
    J'irais trop loin, si je voulais ici donner un aperçu des
nombreux travaux de M. Bonnet sur d'autres parties de la
chirurgie qu'il a presque toujours abordées avec bonheur,
soit en jetant des idées nouvelles sur des sujets qui sem-
blaient épuisés, soit en accélérant le progrès des innovations
aussitôt qu'elles se faisaient jour dans la science. Je rappel-
lerai cependant, qu'il y a douze ans, lorsque l'éthérisation fut
annoncée, M. Bonnet s'empressa d'examiner, par lui-même,