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KLOGE BU DOCTEUR AMKDÉK BONNET. 479 la valeur de cette merveilleuse découverte, et aussitôt con- vaincu des immenses services qu'elle allait rendre, il imagina des appareils, qui pendant quelque temps parurent préfé- rables aux procédés suivis à l'origine. Mais ces instruments un peu compliqués , embarrassants par leur volume ne devaient avoir qu'un succès momentané! On sait ce qui arrive d'ordinaire aux inventions, aux machines nouvelles; grossières, incomplètes au début, elles se perfectionnent d'abord en se compliquant; puis après un long circuit, elles se rapprochent de leur point de départ, par d'heureuses sim- plifications. Il en fut ainsi des appareils anesthésiques. Au- jourd'hui rien de plus simple, de plus commode, que le procédé généralement suivi pour l'inhalation de l'éther , et dont l'idée première doit être revendiquée en faveur d'un de nos confrères lyonnais, M. le docteur Munaret. L'alliance de la médecine et de la chirurgie est de nos jours trop étroite pour que M. Bonnet pût se dispenser de donner à ses travaux une base médicale. §es premiers mé- moires, écrits pendant l'internat de Paris, n'ont trait qu'à des questions de médecine et de thérapeutique. Ses rapports avec Récamier et sa collaboration avec M. Trousseau expli- quent ses opinions et ses tendances, à cette époque, où rien encore ne faisait prévoir en lui le futur chirurgien. M. Ré- camier, par ses doctrines vitalistes et par sa pratique si riche en expédients, si hardie, parfois aventureuse, mais souvent féconde en succès inattendus, avait laissé dans son esprit une empreinte profonde , et pendant longtemps M. Bonnet signala aux élèves de notre Ecole qui allaient a Paris, l'ancien professeur du collège de France, son illustre maître, comme le médecin le plus remarquable, comme celui auprès duquel ils avaient le plus a apprendre. Cependant à mesure que la chirurgie l'occupa d'avantage, il se rapprocha de l'école organicienne, et nous le vîmes dans ses leçons