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ÉLOGE DU DOCTEUR AMÉDÊE BONNET, 171 sont oubliées, et les idées justes ont gardé leur place. C'est a ce titre qu'on doit rappeler, dans l'ouvrage de M. Bonnet, sa classification des Pieds-bots ; une nouvelle et très-exacte description de la capsule fibreuse de l'oeil, pour ainsi dire découverte par lui une seconde fois ; des expériences sur les fonctions des muscles obliques du globe oculaire, propres à expliquer l'accommodation de la vue a des distances diffé- rentes , et qui le conduisirent a pratiquer la section sous- cutanée du muscle petit oblique , soit pour améliorer , soit même pour guérir la myopie et la disposition à la fatigue des yeux. Son procédé pour sectionner les muscles génio- glosses, dans le but de guérir le bégaiement n'eut qu'un moment de vogue. Dans le même ouvrage, il indiqua des procédés nouveaux de névrotomie sous-cutanée. Plus tard, M. Bonnet étendit le domaine de la ténolomie à la rupture del'ankylose de la hanche, et apporta des per- fectionnements utiles a la section des muscles du genou. En 1847, il coopéra au rapport présenté a la Société de médecine, par le professeur Bouchacourt, sur la méthode de M. Palasciano. Non seulement juste envers tous, mais encore bienveillant, même envers ceux qui s'occupaient de travaux analogues aux siens, il ne manquait jamais une occasion de louer le chirurgien de Naples, et d'avouer avec un* sincère plaisir que l'idée de sectionner le tendon du triceps fémoral, lui avait souvent servi. Il savait très-bien que la filiation de nos propres idées est rarement indépen- dante de quelques germes étrangers, et qu'il n'appartient qu'a la sottise de répudier la solidarité des intelligences dans les progrès de l'humanité. J'arrive, Messieurs, aux publications les plus importantes de M. Bonnet, a celles qui eurent pour objet les maladies des articulations. C'est le traité de* maladies articulaires , qui valut Ã