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170          ÉLOGE DU DOCTEUR AMÉDÉE BONNET.
avancés, il préconisa le fer rouge, lui attribuant l'avantage
de prévenir de nouvelles infiltrations, de protéger la plaie
récente contre le contact d'un liquide irritant et de préve-
nir la phlébite du tissu érectile. — Enfin, il imagina pour
Yurélrotomie d'avant en arrière, un instrument très-ingé-
nieux qui, grâce à une tige conductrice sur laquelle se
meut la lame tranchante , met le chirurgien h l'abri du
danger de blesser les parois urétrales et de faire fausse
route.
   C'est encore par une lettre à l'Institut, en 1836, qu'il fit
connaître son procédé pour la cure radicale des hernies,
et les premiers cas dans lesquels il y avait eu recours.
L'année suivante, il publia un long mémoire embrassant la
critique des méthodes de Gerdy et de Mayor, et l'exposition
de la sienne. Des observations très-intéressantes y sont
rapportées ; mais les résultats thérapeutiques, assez incom-
plets, imposent a l'auteur des conclusions pleines de ré-
serve. Il avoue la peine qu'il éprouve , après des travaux
qui n'ont pas été sans anxiété, a poser des préceptes très-li-
mités dans leur application. « Iln'y alà, cependant, ajoute-t-il,
rien qui ne se retrouve d'ordinaire dans les travaux de la
science et de la pratique. Les vérités que l'on découvre et
les résultats utiles auxquels on arrive, sont toujours au-
dessous des espérances qu'on a conçues. » Ce jugement
déjà sévère, devait être confirmé par une plus longue expé -
rience; et cette méthode si simple à exécuter devait être
définitivement rejetée comme infidèle.
   — C'est en 1841, que M. Bonnet publia son remarquable
traité des sections tendineuses cl musculaires. Il prit ainsi
une part active au développement d'une méthode et d'un
ordre d'idées qui furent, à cette époque, l'objet de beaucoup
de travaux et d'un engouement parfois porté au-delà des
bornes du zèle scientifique. Aujourd'hui, les exagérations