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                            CHRONIQUE LOCALE.                              i59
 pouvait signaler tous les décès qui ont eu un retentissement douloureux
 dans notre ville. Parmi les Lyonnais à qui JIOUS devons un souvenir,
 nous rappellerons Mgr. Mioland-, archevêque de Toulouse, né à Lyon,
 le 26 octobre 1788 , frappé d'une attaque d'apoplexie foudroyante ,
 le 15 juillet, dans la matinée, et décédé le lendemain, à sept heures
 du matin.
    Mgr. Jean-Marie Mioland, avait été un des premiers soldats de cette
 milice organisée par M. Bochard, grand vicaire de Mgr. le cardinal Fesch,
  et qui se distingue encore aujourd'hui, par son zèle et son savoir, au
 milieu des Ordres militants de l'Église. M. Mioland, missionnaire, puis,
  supérieur de la maison des Chartreux de Lvon, avait répondu à tout ce
  qu'avait prédit de lui l'ancien vicaire-général. Sacré évêque d'Amiens,
 le 22 avril 1838, nommé coadjuteur de Toulouse, le 2 avril 1849,
 puis, archevêque du même siège, le 26 septembre 18b 1, il avait montré
  dans cette haute position, la prudence, la sagesse et la modération qu'il
 témoignait déjà, lorsque, simple missionnaire, il raillait doucement, dans
  sa correspondance, les étrilles neuves, c'était son expression, qui avaient
  besoin d'un peu d'usage pour s'adoucir et dont il avait grand'peine à
 modérer la rudesse et l'énergie. La bonté de son caractère autant que
  ses hautes qualités morales l'avaient fait chérir et vénérer dans son
  diocèse.
     — Dans une autre classe de la société, la ville a perdu un enfant
  d'adoption, qu'elle regardait comme sien et qu'elle regrette comme un
  artiste célèbre et aimé. Sylvestre le luthier, dont une plume spirituelle
  avait décrit l'humble demeure, est mort à 58 ans, dans son pays natal,
  près de Nancy. Pendant vingt années, il avait fourni, aux musiciens en
  renom, des violons et des violoncelles d'une rare perfection , et son
• atelier avait, de tout temps, été le rendez-vous, non-seulement des ama-
  teurs de notre ville, mais aussi des arlistes de passage qui venaient en
  curieux et s'en allaient en obligés et en amis. La maison qu'il occupait,
  vis à-vis l'Hôtel-de-Ville, a été remplacée par le vaste bâtiment de la
  place des Terreaux.
     — Une femme dont tout le monde a lu les poésies touchantes et dont
  tous ses amis aimaient le noble caractère, Mme Dcsbordes-Valmore, qui
  avait habité notre ville, et qui avait su y conserver des affections dévouées,
  a succombé à Paris, après une maladie longue et cruelle qui, depuis
  longtemps, ne laissait plus d'espoir. Mme Desbordes-Valmore avait écrit
  dans la Revue du Lyonnais, et malgré son séjour à Paris, elle avait tou-
  jours conservé une vive sympathie pour l'humble publication de province
  dont elle avait vu et encouragé les premiers pas.
    — Un jeune coiffeur de Bourg, qui avait aussi habité Lyon et dont
 quelques journaux de notre ville avaient plusieurs fois cité les vers gra-
 cieux et faciles, M. Mollard est mort en combattant courageusement en
 Italie, le 24 juin. Soldat en congé renouvelable, ce jeune homme n'avait
 plus que dix-huit mois à faire lorsqu'il fut rappelé à son corps, le 4 e régi-
 ment d'artillerie. Le numéro delà Muse des Familles du l " août contient
 encore une charmante pièce de vers du jeune et malheureux soldat.
    — Enfin, un imprimeur dont les relations avec Lyon étaient journa-
 lières, M. Xavier Théolier, propriétaire et fondateur du Mémorial de la
 loire, est décédé à Vais (Ardèche), le 2) juillet, à l'âge de 43 ans.
 M. Théolier était un des plus dignes représentants de la presse dépar-
 tementale ; son courage dans les mauvais jours, son activité*, son intelli-