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                            BIBMOGBAPHIK.                           151

  « existât en France, » et que le chemin de fer. a profané sans au-
  cun ménagement.
    La Major possédait trois tableaux du Pujet, actuellement pla-
 cés dans le musée de Marseille. Vient ensuite la description des
 orgues et une histoire générale de cet instrument de musique.
 À l'occasion des bénitiers, nous lisons un traité intéressant sur la
 matière.
    Le chapitre I er de la IIIe partie met en scène le personnel de
 l'église, et nous fait connaître l'origine de l'institution des chanoi-
 nes et des dignitaires des chapitres ; ensuite nous assistons
 à l'histoire particulière de celui de la Major. L'auteur esquisse
 la topographie de l'ancien Marseille, afin de nous bien faire com-
 prendre l'importance des juridictions ecclésiastiques. J'en extrais
le passage suivant : « Les lieux où s'élève maintenant la nou-
 « velle ville étaient alors souillés de marais, infectés d'eaux
 « croupissantes et couverts de salines. La Canebière offrait l'as-
 « pect d'un étang, et on y faisait rouir le chanvre : de là le nom
 « de Canebière. » Nous trouvons à la suite une chronologie de
tous les évêques de Marseille , et les biographies des quatre der-
niers prélats qui y ont occupé le siège épiscopal.
    L'église de Marseille possédait un grand nombre de privilèges
qu'il serait trop long de rapporter. Je parlerai de celui par lequel
le sanhédrin des Juifs était forcé de députer un de ses membres
tous les dimanches et fêtes de l'année, à l'heure des vêpres , à
l'église de la Major, pour entendre la parole de Dieu et payer
en outre, pour cet objet, cinq sols de redevance par an. M. Casi-
mir Bousquet a quelques bonnes paroles de raison et d'indigna-
tion, à l'occasion des atroces persécutions que les Israélites subis-
saient pendant le moyen-âge ,• mais aujourd'hui je dirai que tout
est bien changé : les sectateurs de Moïse sont devenus d'illus-
tres personnages ; ils figurent à la tête de presque toutes les
grandes compagnies financières , et menacent de constituer, en
partie, la redoutable aristocratie contemporaine du monopole.
  La Major possédait une multitude de précieuses reliques,
dont la principale consistait dans le corps entier de saint Lazare.
11 est de tradition que, dans la crainte d'une invasion sarrasine,