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'tbâ Blbl.lOGRAPHIK. le clergé marseillais prit la résolution de taire transporter le corps du saint en Bourgogne. Deux prêtres , prévoyant que ce trésor sacré resterait entre les mains des nouveaux dépositaires, eurent l'excellente idée d'en dérober la tète qu'ils remplacèrent parcelle d'un autre saint. L'événement leur donna raison: c'est, grâce à ce pieux larcin , que Marseille possède encore Se chef de saint Lazare. L'ouvrage se termine par un recueil anecdotique du XIIe siè- cle jusqu'à l'époque contemporaine. On y trouve une multitude de détails qui ont de l'intérêt, non seulement pour l'histoire de la Major, mais encore pour celle de la ville de Marseille. Je ne saurais assez louer le volume dont je viens de rendre compte : j'y trouve tout ce qui constitue le bagage d'un homme de cœur et de raison , d'un érudit et d'un travailleur de conscience, qui s'est donné la peine de faire de longues et péni- bles recherches. J'en recommande donc la lecture à toutes les personnes, désireuses d'acquérir des connaissances sur les anti- quités païennes et chrétiennes : elles y pourront apprendre l'his- toire particulière de l'église de Marseille et celle du développe- ment matériel et moral du christianisme. Je crois, en terminant, pouvoir affirmer que ce livre est, sous le rapport de l'érudition et de la pensée, un des meilleurs que notre époque ait produit. Paul SAINT-OLIVE.