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                  SUR LES ÉGLISES DE LYON.                  111

 réalité, n'ont probablement jamais servi qu'a renfermer des
 reliques. Cette crypte a une voûte d'arête portée sur qua-
 tre petits pieds-droits a impostes billetées. Ce dernier carac-
tère semble annoncer une réconstruction du XIe siècle.
    La crypte de Saint-Irénée est une véritable église souter-
 raine : ses trois nefs, voûtées en berceau, sont séparées
 par six colonnes munies de tores au lieu de chapiteaux. Il
 est évident que cette crypte a été en partie renouvelée, mais
les cordons de brique employés dans sa construction, et les
fragments de son pavé en mosaïque grossière, composés
 de carrés et de triangles alternativement noirs et blancs, sont
 des caractères d'antiquité que Ton ne saurait contester.
    La crypte de l'Antiquaille est une excavation informe,
 soutenue par une colonne ronde îi tailloir carré qui en
occupe le centre ; il est difficile de lui assigner une date.
    Après ces cryptes, le seul monument de Lyon qui me
paraisse bien positivement antérieur au XIe siècle, est la
curieuse église de Sainte-Blandine, qui sert maintenant de
 sacristie a la paroisse d'Ainay-. Ce petit édifice se com-
pose d'une nef et d'une abside en cul-de-four, élevée de
quelques marches, sous laquelle se trouve la crypte dont
j'ai parlé.
    Extérieurement la nef, avec ses baies refaites à une
époque moderne, présente peu de caractères. La corniche
échiquetée, soutenue par des modulons garnis de volutes,
entre lesquels se voient des soffites ornés de dessins
en creux fort élégants, a été évidemment refaite au
XIe siècle.
    L'abside est .beaucoup plus intéressante: elle est renfer-
mée dans une construction carrée, terminée en fronton,
moins élevée que le pignon de la nef, qui est lui même, ajouré
d'un oculus et de deux baies cintrées, compris sous des
arcatures fort simples.