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110                  CONSIDÉRATIONS ARCHÉOLOGIQUES

    J'aurais voulu, Messieurs, pouvoir vous entretenir au-
jourd'hui de l'ensemble des monuments du pays, ou, tout au
moins, vous présenter une partie de l'ouvrage dont je viens
d'esquisser le plan, mais il m'aurait fallu beaucoup de temps
pour faire les recherches nécessaires, et j'avais hâte d'ap-
partenir tout-a-fait a l'Académie par cette difficile épreuve
du discours que vous imposez a ceux que vous honorez de
vos suffrages.
    C'est toutefois dans l'archéologie lyonnaise que je pren-
drai la matière de cette lecture. Je vais essayer de vous
parler des monuments religieux de notre cité. Puisse l'in-
térêt tout local du sujet captiver votre attention, a défaut du
charme de la forme, et me faire pardonner la sécheresse du
langage technique que je devrai forcément employer.
    Prêchée dès le deuxième siècle par saint Pothin et par
 saint Irénée, la foi chrétienne eut de bonne heure dans
notre ville des temples et des autels.
    Les cryptes de l'Antiquaille, de Saint-Nizier, d'Ainay et de
 Saint-Just existaient dès les premiers temps de notre ère ;
 mais si ces vénérables sanctuaires restent consacrés par
 les plus pieux souvenirs, les modifications nombreuses qu'ils
 ont subies leur ont ôté beaucoup de leur intérêt au point de
 vue archéologique.
     La crypte de Saint-Nizier a é(é reconstruite, en même
 temps que l'église supérieure, dans le même lieu et sur le
 même plan que l'antique oratoire de saint Pothin, ainsi que
 l'a parfaitement démontré l'un de nos savants confrères (1),
 celle d'Ainay, de fort petites dimensions, est accostée de
 deux réduits voûtés qui, selon la tradition, auraient été les
 cachots de saint Pothin et de sainte Blandine, mais qui, eu

  (1)   Cf. Dissertation sur l'emplacement du temple d'Auguste par Martin-
Uaussigny, p. -24.