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CONSIciltATlOJVS ARCHÉOLOGIQUES, ETC. '. 1 0 9
purement littéraires, habitué par la nature de mes travaux Ã
énoncer des faits , à étudier des monuments, à les décrire
d'une manière toute mathématique, certes, Messieurs, mon
embarras serait grand, si je ne devais compter sur une
indulgence dont vous m'avez donné la plus haute preuve en
m'admettant parmi vous.
Plus je m'occupe d'archéologie, Messieurs , plus j'ac-
quiers la certitude que le seul moyen d'arriver a bien con-
naître l'art architectural d'un pays est d'eu étudier, non
seulement les grands monuments dans les villes , mais
encore les modestes édifices dans les campagnes; puis de
dresser du tout une statistique exacte et complète.
Certains auteurs ont donné le nom de Statistique monu-
mentale à des mémoires dans lesquels ils se sont bornés Ã
décrire quelques monuments les plus intéressants et les
plus connus d'un département. Telle ne doit point être une
Statistique monumentale : le pays reste toujours à explorer,
l'inventaire de ses richesses archéologiques est encore Ã
faire, et de pareilles publications, loin de mériter le titre
qu'on leur donne, ne sont que des notes à consulter pour
un travail de la nature de celui dont j'essaye de vous dé-
montrer l'importance.
Désireux de coopérer, dans la mesure de mes forces, a
l'œuvre de l'Académie, j'ai résolu d'entreprendre la Statis-
tique monumentale du département du Rhône. Je visiterai
toutes les communes, examinant les églises, leurs chapelles,
leur mobilier , décrivant les châteaux , les maisons dignes
d'être remarquées, copiant les inscriptions, mentionnant les
médailles trouvées et les antiquités diverses.
Ces recherches seront longues et pénibles , je ne me le
dissimule pas, mais je serai soutenu dans mon travail par
l'espoir qu'elles ne seront pas sans produire des résultats
intéressants pour la science.