page suivante »
!)0 RAPPORT DJK M. J: MOR1N. fort volume. 11 se compose de dix parties qui traitent d'une manière complète, et avec beaucoup de recherches et d'éru- dition de l'état des femmes dans la société moderne, sous le rapport des éléments de subsistance qu'elles y trouvent et ayant déjà remboursé par le produit de leur travail, grâce aux merveilles de l'association, tous les frais que leur éducation a occasionnés depuis leur naissance. Le mémoire n° 5 a un cachet entièrement opposé. Il prend à partie le programme même de notre concours et il en fait une critique spirituelle, sans cette phraséologie philanthropique et galante que notre sujet pouvait provoquer. Son épigraphe, tirée de son texte même, en indique et en résume l'idée. « La moralité du travailleur et l'économie qu'il sait appor- « ter dans ses dépenses, compensent avec avantage la modicité de son « salaire. » C'est-à -dire qu'il n'y a pas lieu de chercher d'autres voies. .le ne m'arrêterai pas à justifier, contre la pensée de l'auteur, celle qui a dicté notre programme, et tout en reconnaissant le mérite de style qui distingue ce travail et même la justesse de plusieurs de ses points de vue, votre Commission ne vous propose pas de l'admettre aux récompenses que vous clés appelés à décerner. Le mémoire n° 2 distingué par celle épigraphe vouloir et s'entendre c'est réussir est une censure de nos mœurs sociales contenant d'assez bonnes choses et assez bien exprimées, toutefois ne touchant que par quelques côtés à la question de notre concours. La gêne économique qui règne dans le, plus grand nombre des familles, et qui devient misère dans celles des ouvriers, est bien souvent le résultat de ces habitudes de luxe qui s'éten- dent de classe en classe. Ce;l à la femme qu'appartient le rôle de l'épargne dans le ménage, et cependant c'est elle qui est la plus fréquente propaga- trice du besoin de dépense, qui ne prévoit ni ne calcule. L'un des éléments de ce luxe désordonné consiste dans le goûl de la toilette et dans la tyrannie de la mode qui ne s'arrête plus aux catégories qui sont présumées aisées, mais qui domine aveuglément l'ouvrière jadis si simple dans ses vêtements et jusqu'aux filles de nos campagnes. L'auteur y voit pour les ménages boui'geois, la source de l'esprit aventureux qui contraint le père de famille à chercher d'autres ressources que celles d'un commerce honnête ou d'une profession libérale, puis la banqueroute, puis la ruine, puis, dans la société générale, la diminution du nombre des mariages, l'extension du tclibat cl la corruption des mœurs- Pour les familles d'ouvriers, c'est le