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80 CHROMQUE LOCALR. tifique on reconnaît la plume fine et acérée du Veau d'or et des Romains de la décadence ; enfin M. de Bombourg, l'auteur consciencieux et patient de YHistoire de l'abbaye et de la ville de Nantua de l'Histoire communale du Franc Lyonnais et de ta Dombes, et des Archives communales du Buqey sortant pour un instant du nuage de poussière que soulèvent ses vieux parchemins et ses vieux papiers, est entré résolument dans la vie actuelle et a écrit, au bruit du canon, une brochure qui consigne les hauts faits de notre armée. La Guerre d'Italie, Magenta, Palestro, Marignan, n'a qu'un tort, c'est d'avoir été écrite hier. Notre armée a fait bien d'autres exploits depuis deux jours -, une continuation est nécessaire. Si les Lyonnais écrivent, nos voisins ne se sont pas reposés non plus ; M. Monnier, chef de division à la préfecture de Saône-ct-Loire, a donné des Etudes sur l'invasion des Helvètes dans le pays Eduen, M. Dubost, de Bourg, des Etudes agricoles sur la Dombes ; ce livre d'une logique forte et serrée, prêche le dessèchement, M. Edmon Chévrier, Bourg et la Bresse, Esquisse historique, plein de faits curieux dont quelques uns peu connus, M. Milliet Bottier, un Indicateur de Bourg en Bresse, qui fait connaître les curiosités de la capitale du département de l'Ain en dehors de la célèbre église de Brou sujet de livres particuliers. — Les villes, qui nous entourent, #iyent aujourd'hui de notre vie et ne font qu'une vaste cité avec nous. Genève elle-même, grâce aux billets d'aller et de retour, est à nos portes, et elle compte sur nous pour son Exposition des Beaux-Arts qui aura lien du 1 au 31 août. M. Bevillod vient de nous envoyer un bel in 4°, la vie de Jean Gutemberg , premier maître imprimeur, ses faits et discours les plus dignes d'admiration, et sa mort; le Casino d'Aix nous annonce la réouverture de ses Salons et notre collaborateur M. Joseph Bard, a donné au Courrier de Lyon la descrip- tion des fêtes brillantes qui ont inaugure la saison. Aix, notre élégante voisine, sera plus hospitalière pour les Français que ses sœurs allemandes, et nos compatriotes, malades ou bien portants, seront reçus à bras ouverts ; on a inauguré le grand escalier d'honneur du nouvel établissement ces jours derniers, lors de la visite de la duchesse de Gênes. Le bateau à vapeur a commencé ses promenades du dimanche ; les zouaves ont donné au ChaletSolms une représentation qui a été fort applaudie. — Notre correspondant politique en Allemagne nous écrit: « Je n'ai pu voir jouer à Paris, l'opéra de M. Ward, dont je vous avais promis le compte rendu pour la Revue , par contre je suis allé étudier la situa- tion des esprits à Dresde et à Berlin. La politique des peuples que j'ai visités consiste à faire des vœux pour que les Français dévorent les Autrichiens, et meurent de leur dîner.. » Le mot a été dit souvent, ce vœu a été souvent fait de l'autre côté du Rhin, la seconde partie ne s'est jamais réalisée. A. V. Aimé VINGTRINIKR, dircctpur-géranl.