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36               HISTOIRE DES BOURGUIGNONS.

hauteur pour venir s'établir sur les bords de la Saône et du
Rhône, où déjà s'étaient élevées un grand nombre de construc-
tions, à cause de l'avantage qu'offraient pour les transports
les bords des fleuves.
    Lyon prit quelque splendeur sous les rois bourguignons ;
elle jouit d'une paix constante et le commerce y devint actif.
    La ville occupait alors toute la ligne des coteaux depuis
Sl-Just jusqu'à Pierre-Scize, où Gondebaud avait fait cons-
truire un château-fort. La rive droite de la Saône limitait
l'ancienne ville; la nouvelle commençait à grouper ses habi-
tations régulières autour de Saint-Nizier, et occupait l'espace
compris entre la place des Terreaux et les Cordeliers.
    Sur la plate-forme de la colline était la ville délaissée des
Césars, la ville païenne, avec le palais d'Agrippa et d'Auguste,
tombant en ruines, montrant ses tours mutilées, ses réservoirs
vides d'eau, et ses jardins où croissaient de toutes parts les
ronces et les orties. Non loin de là apparaissait encore, avec un
reste de magnificence, le forum deTrajan, à peu près aban-
 donné qui, trois siècles plus tard, devait s'écrouler ; ses ma-
 tériaux allaient servir aux constructions du culte chrétien.
    Sur le môme coteau, à droite, l'amphithéâtre montrait ses
débris. C'est dans celle vaste arène que les chrétiens souffri-
rent le martyre, sous l'empereur Sévère.
    Près du rocher de Pierre-Scize, sur les bords de la Saône,
était une chapelle dédiée à saint Epipode, qui attirail beaucoup
de pèlerins. En descendant le cours de l'eau, on trouvait
l'église Saint-Paul, dont la flèche dominait toutes les maisons
voisines. L'église Saint-Laurent se trouvait vis-à-vis; elle
n'était séparée de la première que par une rue. Les environs
de ce quartier commençaient déjà à se peupler de Juifs attirés
par le gain qu'ils trouvaient dans une ville commerçante ef
résidence royale.
    Enfin, plus loin encore, en descendant la Saône, ap-