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46                     HISTOIRE DES BOURGUIGNONS.

du culte à sonfilsSigismond, qui était catholique, mais encore
il recherchait la société de saint Avitus, évêque de Vienne.
Plusieurs fois il réunil dans son palais les évoques des deux
religions, enfin d'écouler leurs controverses. On prétend même
qu'il voulut abjurer l'arianisme; mais Tévêque Sacerdos exigea
de lui une confession publique, en lui citant ces paroles de
l'Evangile: « Celui qui me niera devant les hommes, je le
nierai aussi devant mon père céleste. » Le roi ne voulut pas
d'abjuration publique et demeura arien (1).
   Ce prince se montra l'ami des sciences et des lettres, et
les protégea autant qu'un barbare le pouvait. Ayant appris
que son allié Théodoric avait des machines qui marquaient les
heures, il le pria de lui en envoyer. Aussitôt Théodoric fit
confectionner de ces horloges par le savant Boëce, et les
envoya au roi de Bourgogne: ce furent sans doute les premières
qui parurent en France (2).
   Gondebaud en paix avec ses voisins, respecté de ses sujets
et puissant par ses provinces, porta tous ses soins vers la civi-
lisation de ses sujets. Son royaume se composait de la Bour-
gogne proprement dite, du Nivernais, du déparlement de la
Haute-Marne, de la Franche-Comté, d'une parlie de la
Suisse et du Dauphiné. Les limites du nord, étaient les dio-
cèses de Langres, deLure, de Besançon, d'Avenches, près du
lac de Neufchalel, les sources del'Aar et de la Reuss, et tout
le Valais. A l'est et au sud , il comprenait les villes de Gre-
 noble, Gap, Embrun", Sisleron , Avignon et Apt ; à l'ouest,
la ligne des Cévennes etduMézinc, Monlbrison , l'Allier
jusqu'à Nevers, Avallon et Sémur. On y complail 25 évêchés.
   Dès que les Bourguignons furent maîtres du pays qu'ils
avaient occupé, ils s'adonnèrent surtout à l'agriculture et à

     (1) D. Bouquet.
     (2) Ménétrier,