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                       ANTIQUITÉS DE CHALON.                             29

des cavaliers Aslures. Le monument de Chalon comble celte
lacune. Aussi M. Canal n'hêsile-t-il pas à le placer « à côlé
« des plus précieux monuments de l'histoire de la milice
« Romaine. » Il est pour la cavalerie Aslurienne ce qu'est
pour l'infanterie de ce corps auxiliaire le monument de Bonn
qui représente un porte-étendard, signifer, de la 5e cohorte
des Aslures.
   C'est à la force de l'âge, û 35 ans, qu'est décédé, à Chalon,
le chevalier Albanus ; voici un autre monument funéraire,
trouvé à Saint-Loup-de-Varennes, à 7kil. environ de Chalon,
qui rappelle des idées moins tristes et plus sereines. C'est le
tombeau de Pisonius Asclepiodotus, sévir augustal de Lyon
et de sa femme Severa. L'inscription parfaitement conservée
qui se lit encore sur une des faces latérales du tombeau nous
apprend que Pisonius Asclepiodotus exerçait la profession
$ Ungenlarius. Ce mot appliqué à un sévir augustal a beau-
coup surpris, et M. de Boissieu qui a reproduit celle inscrip-
tion dans son bel ouvrage sur les inscriptions de Lyon et
M. Marcel Canal qui la lui avait communiquée. En effet
Ungenlarius signifie parfumeur. « Or, les parfumeurs dit
« M. Marcel Canat, formaient une caste méprisée qui se
« recrutait surtout parmi les esclaves et les affranchis. Cette
« race qualifiée d'impie, était confinée au fond des quartiers
 « obscurs du Velabre dont elle ne sortait que pour exer cer les
« plus avilissants emplois, dans les thermes et les lieux de
« débauche. Les parfumeurs n'étaient donc pas de simples
 « commerçants, mais aussi de véritables ministres de volupté
 « etc'csl â cela surtout qu'ilsdevaienl le mépris dont ils étaient
 « poursuivis » (1). Il n'est donc pas possible que Pisonius
Asclepiodotus, ingénu de naissance et qui occupait dans la

   (1) Mémoires Je la Société d'histoire et d'archéologie de Chalon-sur-Saône
tora. Ut. pag. ÃŽ39.