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24                 ANTIQUITÉS DE CHALON.

« n'étaient pas chauffées et servaient d'appartements d'été,
« el que les appartements d'hiver étaient pavés seulement
« en ciment ou en dalles de marbre et chauffés par des
« hypocausles. »
  On a aussi trouvé dans les deux villas des ossements
humains. A Noiry , ils étaient en grand nombre disséminés
çà et là ; sur la mosaïque même se trouvaient plusieurs
squelettes sans ordre les uns sur les autres. « Il est certain
« que ces demeures antiques, dit en terminant, M. P. Canal,
« comme toutes celles qui abondent dans notre contrée,
« comme les villes perdues, telles que Laudunum qu'on
« fouille avec tant de succès aujourd'hui, ont été saccagées
« par une irruption violente et rapide, que leurs habitants
« ont été massacrés el qu'elles sont restées abandonnées el
« à demi-délruiles pendant de longues années. »

                             III.

   Transportons - nous maintenant à un demi kilomètre à
peine de Chalon-sur-Saône, au village de Saint-Jean-des-
Vignes. Nous nous trouverons au milieu d'un vaste polyan-
dre étudié avec soin , el j'ajouterai avec fruit, par M. Jules
Chevrier. Le lieu où ont été faites les fouilles qui ont servi
de base aus éludes de M. J, Chevrier, était depuis long-
temps désigné à l'attention des archéologues chalonnais; c'est
là qu'on avait trouvé, en 1829 , un beau Mercure gaulois ,
maintenant l'une des pièces les plus intéressantes du musée
lapidaire de Lyon. Une étude sérieuse faite sur ce cime-
tière antique, a permis d'y reconnaître trois modes de sé-
pulture bien distincts : 1° L'incinéralion des temps gaulois
el des premiers siècles de la domination romaine, démontrée
par des urnes cinéraires ; 2° la sépulture de l'époque gallo-
romaine, révélée par des sarcophages païens, des inscriptions