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    470           EMILOI DES BIENS ECCLÉSIASTIQUES

    amis, donne a la mense des frères, la terre d'Alichier com-
    posée de vignes, vigneronage, pressoir, de terres labourables
    et four. Le donateur, en jouira pendant sa vie a titre de
    bénéficiaire. Chaque année il payera, pour investiture, un
    muids de vin.
       Et ce ne sont pas seulement d'obscurs seigneurs qui
    aspirent, comme à un honneur, a devenir les vassaux du
    glorieux Saint-Vincent. Dans un plaids où figurent comme
    parties intéressées, les chanoines de Saint-Vincent et Mayeul
    de Vinzelle, ( ch. 30 ) ce seigneur demande à titre de vas-
    salité la concession de la terre de Ghevigne pour sa vie. 11
    s'engage à la bien cultiver et elle devra faire retour au
    Chapitre a sa mort.
       Rodolfe de Bâgé vient de même (ch. 2) dans toute l'humi-
    lité son âme , solliciter de l'évêque Gauslenus , pour lui
    et ses héritiers, la jouissance à titre précaire et moyennant
    redevance, de quelques portions de terre appartenant à
    l'église de Saint-Vincent.
       Les comtes de Mâcon Albéric Ier (ch. 8) et Albéric IIe (ch.
    86), animés d'un sentiment pieux, tiennent aussi à honneur
    d'être fondataires de Saint-Vincent. Et voila le motif du cens
    annuel auquel ils s'obligent pendant la vie. Nous pourrions
    multiplier les exemples, s'il le fallait. La Saint-Vincent était
    toujours l'époque fixée pour le paiement de ces redevances
    et cens divers.

                                 XIII.

      S'il est impossible de trouver des biens mieux acquis que
    ceux de l'Eglise ; si l'Eglise, mieux que personne, au moyen-
    âge, savait traiter la terre comme nous le disons aujourd'hui,
    en bon et intelligent père de famille ; mieux que personne
    aussi elle savait s'honorer et remplir sa divine mission dans




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