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                           AU MOYEN-AGE.                     471

l'usage de ses revenus. Monsieur Guérard en fait la remar-
que (p. XLIH) : «' Le clergé, dit-il, n'avait alors que trop d'oc-
casion d'exercer sa charité ; s'il savait acquérir des richesses
l'histoire témoigne qu'il savait également s'en dépouiller d'une
manière vraiment évangélique... cet esprit n'a pas cessé
d'être celui de l'Eglise. »
   Les saints Canons, dès l'origine, en avaient réglé la dis-
pensation. Elle était confiée à de sages et fidèles économes,
tels que les archidiacres, les doyens, les prévôts (prœposili).
Agobard de Lyon (de Dispensalione, c. xix) , ne fait que
résumer les saints Canons des conciles, quand il nous dit
que ces revenus devaient être employés à nourrir les pauvres,
à sustenter le clergé, a l'entretien des églises, et aux besoins
des curés. « Statuerunt canones modum res ecclesiasticas
« dispensandi, scilicet ut in alendis egenis, in sustentandis
« Clericis, ut reparandis fabricis, atque in rectorum supplen-
« dis necessitatibus expenderentur ; prout sanctorum exem-
« pla commendant, et usque ad proxima tempora custoditum
« esse non dubium est. »
   Nous ne pouvons point juger de ces services importants
et des charges immenses qu'ils imposaient, par ce que
 nous voyons aujourd'hui. Dans ces temps reculés, il n'y avait
ni budget des pauvres, ni hospices civils ou militaires , ni
bureaux de bienfaisance, ni budget de l'enseignement et des
cultes. L'Eglise seule avait à pourvoir a tout avec ses propres
biens. Entrons dans quelques détails sur les quatre services
indiqués plus haut par Agobard. Nous aurons à y ajouter
quelques mots de l'exercice de l'hospitalité, du rachat des
 captifs et de l'apostolat chez les barbares.

                                      L'abbé F. CUCHERAT.

    (Los suite au prochain numéro).