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HISTOIRE DE NANTIT*. 383 leur soient acordées, par lesquelles nous concédons, statuons de toute manière que désormais et dans* tous les temps, ils élisent un abbé pris dans leur sein, comme ils l'entendront, et qu'ils n'en reçoivent aucun autre d'autre part, à moins qu'il n'ait été choisi par un consentement unanime » Les Bollandistes (l)et dom Bouquet (2), en reproduisant cette charte de l'empereur Lothaire, d'après Guichenon qui l'a extraite du Cartulaire de Nantua, ne la repoussent point, non plus que Mabillon. Mais les uns et les autres s'embarras- sent dans les explications qu'ils donnent à son sujet. Les Bollandistes se demandent si, a la date de cette charte, au IXe siècle, les moines de Nantua ne croyaient pas avec sincérité que saint Grégoire avait été le fondateur de leur monastère, et s'ils n'avaient pas été entraînés de bonne foi dans cette opinion, par la confusion qu'ils avaient pu faire, dans la légende de saint Amand, par Baudemont, entre leur monastère de Nantua et le monastère de NANTO, situé dans le Rouergue (3)? (1) Acta. Sanctorum, VI februarii,!, 885. (2) Dom Bouquet reproduit, au tome Vliï, p . 3T2, cette charte comme tirée de Guichenon, aux Preuves de son Histoire de Bresse et deBugey. En note, il se borne à exprimer que sa date est incertaine, en s'énonçant en ces termes : Quo anno datum sithoc prœceptum, incertain ; tune temporis Ful- gerius abbaserat, ut in Carlhario legitur. Incertum quoque an hœc elec- tionis libertas tenuerit. Namipse Lotharius anno 852 hanc Abbatial» sub- jecit Remigio Lugduncnsis episcopo. (3) En ut monasterium tune crediderint temporc S. Gregorii fuisse asdi- ficatum, quatn opinionem fïrmant relata supra tempara Mauricii et Phoeœ Cœsarum, eidem œdificationi assignata. Quœ dum omnia ab Actis S. Anian- di absunt, propria huie monasterio fuisse extimamus : quibus rehquœ assuit auctor Nantuacensis, arbitratus suum Nantuacum monasterium esse, Hlud quod Baudemondus scripserat a S. Amando constructum esse, vocabulo Nanto, sed situm apud Rutenos, populos cum vicinis Arvcrnis, Gabalis, Cadurcis, Albigensibus et Uccsiis, Austrasiorum regno, cui tam prœcrat Childcricus subjectos. (ACTA SANCTOHUM. VI februarii. I, 945).