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• AU MOYEN-AGE. 85 Assurément la chrétienté de Mâcon dut se ressentir des persécutions qui ensanglantèrent alors , et ont illustré à jamais la grande cité lyonnaise. Mais l'histoire ne nous a rien transmis, à cet égard, de particulier à la ville de Mâcon. Concentrant son attention au grand foyer de lumière et de gloire, elle ne pouvait en suivre partout le rayonnement, en signaler toutes les projections et étincelles diverses. III. Cependant la aussi, comme a Jérusalem, la multitude des fidèles n'avait qu'un cœur et qu'une âme. Des hommes tou- jours prêts a mourir pour rendre témoignage de leur foi ne devaient pas avoir le cœur bien attaché aux choses périssables de la terre. La communication s'en faisait sans réserve a tous les malheureux, selon les conseils évangé- liques. Mais ce ne fut qu'après les trois siècles de persécu- tion sans cesse renaissantes que les disciples de Jésus-Christ, abrités sous cette émancipation vraie et durable, dont le signe et l'annonce furent montrés 'a Constantin près des rivages de la Saône (1), purent ostensiblement faire part de leurs (1) Plusieurs historiens placent, non loin de Chalon-sur-Saône, le lieu où la croix miraculeuse apparut à Constantin. Le P. de Longueval (Hist. de l'Êgl. gall., t. II, an 313) s'exprime ainsi : « On ne convient pas du n lieu où le Prince eut cette vision miraculeuse. 11 paraît seulement, par » la relation d'Eusèbe, que ce fut dans les Gaules et avant le passage des « Alpes. » Eusèbc, en effet, prend Constantin dans les Gaules , à Autun peut-être ; c'est de la Gaule qu'il forme la résolution de délivrer Rome : ad extinquendam tyrannidem sesc accinmit (Yita Const. 1. II, c. XXVI). Il implore avant tout la divinité. Jésus-Christ lui montre sa croix et se montre lui-même. Aussitôt Constantin s'entoure des lumières de l'Episcopal (Ibid. cap. XXXVI). « Tune verô admirabili visione obstupefaclus cùm « nullum alium prœter illum quem viderai Deum sibi colendum esse « statuisset, saeerdotes arcanse illius doclrinse mysteriis instruclos ad se • accersivit, et quisnam ille Deus esset interrogavit. » Parmi ces pontifes <