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                        BIBLIOGRAPHIE.                        471
vit accourir à sa suite une foule de procureurs et de praticiens
qu'amenait la concentration des affaires litigieuses. Les jeunes
gens qu'ils obtinrent la permission de s'adjoindre pour l'expé-
dition des procès, ne tardèrent point à se grouper et à s'organi-
ser en corps. C'était la tendance générale d'une époque où la
puissance de l'association servait seule de rempart aux indivi-
dus contre les brutalités de la force.
   Le Parlement comprit de bonne heure l'importance d'une
confrairie qui disciplinait et mettait à ses ordres des milliers de
clercs non moins habitués à se servir de l'épée que de la plume.
11 n'épargna pas ses faveurs à cette jeunesse, qui dans les jours
d'apparat et de fête représentait autour des magistrats la clien-
tèle romaine et veillait en temps de sédition sur leurs person
nés et sur leurs sièges.
   Les sociétés de clercs s'accrurent et se multiplièrent sous ce
pu;ssant patronage. A côté de la bazoche du Palais, qui tenait
sans contredit le premier rang, il y eut la bazoche du Châtelet,
composée des clercs qui travaillaient chez les notaires, com-
missaires et procureurs , attaché à cette juridiction subalterne,
la bazoche de la cour des comptes, connue sous le nom ambi-
tieux. d'Empire de Galilée ; enfin la plupart des grandes villes de
France, Lyon, Toulouse, Marseille, Orléans voulurent avoir
leurs bazoches qui toutes relevaient et prenaient lettres de la
bazoche du Parlement de Paris. Elles s'en distinguaient cepen-
dant par des coutumes particulières qui répondaient à l'esprit
 et aux habitudes de chacune des provinces ou plu lot de cha-
cun des États distincts dont se composait le royaume de France.
    On n'a jamais joué autant la comédie que lorsqu'il n'y avait
pas de comédiens dans le sens que l'on donne aujourd'hui à
 ce mot. Tout le monde s'en mêlait alors, les prêtres dans les
 églises, les moines et les religieuses dans les couvents, les
pèlerins sur les places publiques, les jongleurs dans les châ-
teaux. Les clercs de la bazoche que n'absorbaient point entièT
 rement les travaux du Palais, leurs grandes revues, leurs que-
 relles et leurs batailles , résolurent de mettre à profit leurs
 loisirs et d'avoir aussi un théâtre. Ils arrivaient dans des ci)-