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312                      ESSAI SUR L'HISTOIRE
Paradin, de Duchoul, de Bellièvre , de Humbert Fournier.
du poète latin Claude Rousselet (mort en 1532), de l'historien
Rubys (né en 1533, mort en 1613), enfin de Humbert de
Villeneuve (mort en 1518) et de Jean Grollier (mort en 1565)
les deux Mécènes du temps, etc.
   N'oublions pas , Messieurs , que Lyon possédait alors une
pléiade de femmes de lettres , entre lesquelles on distingue
Pernette du GuiUet, Clémence de Bourges , et surtout Louise
Labé, devenue fameuse sous le nom de la Belle-Cordière.
   La chirurgie et la médecine jouèrent un grand rôle dans
ce mouvement des intelligences. Le chirurgien le plus an-
cien dans nos archives (Benoît Duclozet, 1528) avait pour
collègue un homme célèbre plus connu aujourd'hui en litté-
rature qu'en médecine, je veux parler de François Rabelais
 qui pendant plusieurs années fut médecin (1) de notre Hô-

   (1) Rabelais parait avoir apporté dans l'exercice de ses fonctions des
habitudes incompatibles avec l'ordre d'une maison hospitalière ; et comme
il s'était absenté deux fois sans permission, le consulat le congédia et lui
donna pour successeur, le 5 mars 1534, Me Pierre Ducastel (PKTKEQCIN,
Mélang. chir. , p. 29). « Un rôle de 1537, conservé à l'IJôtcl-dc-Ville de
Lyon , porte en marge fe nom de Me François Rabelais , comme faisant ou
ayant fait partie d'une des dixaines de penonage de la rue Dubois. C'est
sans doute à cette époque de sa vie que se réfère une pièce latine d'Etienne
Dolet {Ca?-minum Ubri iv, 1538 , p. 164 ) sur un pendu dont Rabelais fit
ici publiquement la dissection. » (A. PÉMCAUD , Biographie lyonnaise, 1839,
p. 242.) Rabelais composa, suivant la coutume du temps, deux almanachs ,
l'un pour 1533 et l'autre pour 1535 , qu'il publia à Lyon chez F. Juste.
11 avait déjà fait paraître à Lyon une édition latine des aphorismes et de
quelques autres traités d'Hippocrate, et de Ars medicinalis de Galien. Il en
fut fait en 1543 une réimpression, que je dois à l'obligeance de M. A. Péri-
 eaud d'avoir pu étudier : c'est un petit in-18 de 318 pages ; il avait d'abord
appartenu au docteur Gauthier de Lyon qui en a fait don à la bibliothèque
 de la ville. Il renferme :
   l°HippocratisapliorismovumsecUotves vu, Nicolao Leoniccno interprète:
bis accessit octava es Antonii Musse brassavoli commentariis ;