Pour une meilleure navigation sur le site, activez javascript.
[ Revenir aux résultats de la recherche ]
page suivante »
                       BE LA CHIRURGIE A LYON.                             31 1

samment au progrès intellectuel de l'époque. Les presses
lyonnaises, qui ont inscrit dans l'histoire les noms reste's
célèbres des imprimeurs Gryphe, Roville, Tournes, Dolet,
Frellon, Juste, etc., (Sur la considération et le savoir des
imprimeurs du temps, voyez Monfalcon, p. 621), les presses
lyonnaises étaient les premières de l'Europe , et, grâce aux
foires franches de Lyon (1), elles alimentaient tous les mar-
chés du monde. Les bibliophiles savent qu'un des premiers
livres imprimés fut un traité de médecine par Mathieu Huszet,
Liber pandectarum medicine , 1483.
   Au nombre des hommes de lettres étrangers (2), dont la
présence a Lyon ne fut pas sans influence, nous devons
nommer Érasme, en 1506, le poète Jean Second, qui accom
pagnait François Ier vers 1530, le poète Jean Voulté, de
Rheims (1536-1537), et surtout Clément Marot, qui resta
longtemps dans nos murs, et qui pendant son séjour fit plu-
sieurs fois imprimer ses oeuvres (1538) et abjura le pro-
 testantisme, etc.
   Parmi les Lyonnais, il faut rappeler les noms de l'historien

  (1) Charles Vil, étant eneove dauphin, avait eréé deux foires franches
à Lyon en 1419; devenu roi, il en accorda une troisième en 1443, et
Louis XI une quatrième 1467, etc. — E n 1503, Louis XII abolit les droits
de péage sur le Rhône et sur la Saône, qu'on faisait payer aux marchands
qui fréquentaient ces foires , sans que cette perception eût été légalemenl
autorisée,
   « Aucune ville, Venise exceptée, ne mettait en circulation une aussi
forte quantité de livres ; Lyon était alors ce qu'est aujourd'hui Lcipsik au
temps de sa foire célèbre. » — « On connaît environ quatre cents éditions
d'ouvrages sortis des presses lyonnaises, les vingt-huit dernières années du
quinzième siècle. (MONFALCON, p, 553.)
   (2) < Lyon non seulement produisait un nombre remarquable d'esprits
        (
n d'élite, il donnait encore asile à des écrivains d'une haute célébrité ;
 « aucune ville en France n'éprouva au même degré l'influence de la renai-
'( sance, et ne prit un rang si distingué dans la civilisation. » (ld,, p. 590).