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 oOH                      IÃSSAI SUlt L'HrSTOlRK

  longtemps a Lyon dans les séances solennelles pour l'examen
  public et la proclamation des chirurgiens de .l'Hôtel-Dieu. J'en
  ai trouvé les traces jusqu'à la fin du XYIIe siècle (1).
     Louis XIII alla plus loin : « Il décida la réunion des deux
  « communautés en un seul et mesme corps pour jouir do
  « resnavantet conjointement des droits les uns des aultres,
  « ensemble des privilèges, etc. » Cet édit d'union fut pro-
 mulgué en 1613 , et la fusion fut définitivement effectuée
 par des contrats qui intervinrent en 1644 et 1645 , et fu-
 rent homologués en 1656.
     Tel est le spectacle que la chirurgie présenta en France
 pendant une longue suite de siècles, spectacle affligeant pour
 les amis de cet art et bien propre à montrer jusqu'où peut
 descendre la science, une fois qu'on lui a fait perdre le flam-
 beau des lettres et de la philosophie. Les lois avaient beau
 associer des éléments aussi hétérogènes , des choses aussi
 disparates, l'assimilation n'en était pas possible, et, en dépit
 de la législation , il ne pouvait en résulter ni stabilité pour
 cette étrange institution , ni progrès pour la science , ni ho-
norabilité pour les hommes de l'art.
    Lyon en particulier eut beaucoup à souffrir de cet état de
choses : en dehors des hôpitaux, ce n'était souvent que con-
fusion et préjugés, rivalités jalouses et stériles, querelles in-
cessantes soit des chirurgiens entre eux, soit de leur corpora-
tion avec les médecins et les apothicaires. Dans les hôpitaux ,
il n'existait pas d'enseignement pratique capable de redresser,

   (I) Les procès-verbaux conserves dans les archives manuscrites de
l'Hôtel-Dieu de Lyon mentionnent la présence du lieutenant du premier
barbier du roi dans les examens publics soit pour le titre d'aspirant, soit
pour le diplôme de maîtrise, successivement à l'égard de Poictevin, le
 17 juin 1629 ; de Louis Malherbe , le 5 avril 1632 ; de Guillaume Pellcy,
le 17 juillet l(i.r)i); d'Horace Panthot, le 16 septembre 1671, etc. (Voyez
PÉTREQI:I.V , Mèlnvy. de c/iir.. p. !)0. etc.ï