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PREMIERE LEÇON DU COURS DE LITTÉRATURE ÉTRANGÈRE, PROFESSE A LA FACULTÉ DE LYON PAR M. HEINRICH. MESSIEURS , Appelé a l'honneur de remplacer parmi vous un maître justement apprécié, je sens combien il me sera difficile de continuer les sayantes traditions de son enseignement. Le nom de M. Eichhoff, illustré par des travaux d'une profonde érudition, demeure attaché a cette chaire, et impose à ses successeurs l'obligation de ne point la laisser déchoir. C'est une grande tâche ; mais si je dois confesser mon insuffisance, j'essayerai d'y suppléer a force de zèle. Ces laborieux efforts seront le plus digne remercîment pour le ministre qui m'a chargé de ce cours, pour les collègues qui ont bien voulu ou- blier, en m'accueillant, la supériorité de l'âge, des titres scien- tifiques et des lumières, et ils me concilieront aussi, permet- tez-moi de l'espérer, vos bienveillantes sympathies. Un lien plus étroit me rattachera d'ailleurs a cet auditoire. Lyonnais moi-même, formé, comme un grand nombre de ceux qui m'écoutent, aux leçons de ce maître respecté, maintenant placé 'a la tête de notre Académie, j'ai confiance que cette communauté d'idées, qui, malgré la diversité des opinions et des carrières , réunit toujours ceux qui ont eu le bonheur d'être ses élèves, deviendra mon principal titre à votre in- dulgente approbation, et que le souvenir de notre maître méritera quelque faveur a cet enseignement, où vous recon- naîtrez plus d'une fois sa doctrine.