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                         LES ÃŽHOIS CHAPELOK.                               61
    Cette édition , jusqu'à preuve contraire , doit appartenir à
l'abbé E. Chauve et voici sur quelles raisons je m'appuie:
    L'une des deux initiales est celle de son nom , il était socié-
taire de Notre-Dame e t , seul, parmi ses confrères, docteur en
théologie, toutes désignations conformes à celles du titre. Au
reste, cet abbé Chauve n'est pas tout à fait inconnu comme
écrivain, puisque M. Auguste Bernard lui attribue vme Histoire
civile et ecclésiastique de la ville de Saint-Etienne qui n'est
encore que manuscrite. Ce n'est pas trop présumer d'ailleurs du
talent de l'abbé Chauve (1), que de lui rendre l'édition et la
notice de 1779 , dont l'une est loin d'être un modèle de correc-
tion, l'autre de style. L'abbé Thiollière , l'auteur des Diversités
littéraires, dont nous avons parlé plus haut, était très-érudit et
les manuscrits qui restent de lui, sans compter cet ouvrage,
prouvent qu'il était bien moins novice que l'abbé Chauve en
l'art d'écrire. Sa dissertation sur les vers léonins est savante et
curieuse ; elle jette une grande clarté sur les premières origines
de la poésie française. Si, donc, l'abbé J. C. Thiollière, poète
lui-même, eût entrepris la même tâche que l'abbé Chauve, il s'en
fût certainement tiré beaucoup mieux que lui et n'eût pas laissé
passer, dans l'édition de 1779, tant de vers boiteux, sans compter
d'innombrables fautes.
  Les œuvres de l'aïeul et celles d'Antoine furent-elles imprimées
de leur vivant? A cet égard, on ne peut que se livrer à des
conjectures, Jean Chapelon, au contraire, fit imprimer quelques
unes de ses poésies, non en corps d'ouvrage, mais en une ou
plusieurs feuilles détachées, et à mesure qu'il leur donnait le
jour. C'est ce qui semble résulter d'une phrase de la préface du
poème sur Y Entrée solennelle de M. de St-Priest (2). Voûey assez


   (i) Dans l'almanach du Lyonnois, du Forez et du Beaujolois, il est désigné
sons le nom de Chauvet de i 775 à 1780; depuis celle époque, l'almanach ne
cesse de lui donner le nom de Chauve ; c'est celui