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             MONOGRAPHIE HISTORIQUE DU BUGEY.                449

 l'attestent le siège d'Amédée-le-Grand et l'héroïque résis-
 tance des gardes nationaux de Saint-Rambert dans l'invasion
 de 1815, sur la lisière de celte plaine d'Ambronay, théâtre
 éminemment historique dans les temps anciens, Ambérieu,
 dis-je» par sa situation , a dû être, à l'exclusion de toutes      ,
  autres localités de ce nom , une résidence des rois bour-
 guignons. C'est là , évidemment, où fut promulguée une
 partie' dé la loi Gambette.
    Une question plus difficile est celle qui consiste à désigner
la ville où fut convoqué le concile bourguignon d'Epaone,
en 517, par Sigismond. A défaut de documents irrécusables,
les érudils se sont livrés à des recherches et à des disserta-
 lions infinies sur cette mystérieuse cité. De ce débat est née
une opinion assez accréditée , la plus vraisemblable à mes
yeux , celle qui considère la ville d'Hyenne en Savoie , dans
 le diocèse de Belley, comme l'ancienne Epaone. On sait
qvCByenne est l'Etannade la carte de Peutinger. Sirmond,
le premier, a conjecturé que celte ville était Epaone, à l'aide
d'un fait remarquable dans la vie de saint Guillaume Fir-
mal. Le biographe de ce saint rapporle que, dans l'intention
de chercher une retraite éloignée , Guillaume quitta Tours ,
traversa la Gaule, et vint , en remontant le Rhône, à Eona,
Hyenne ; que, dans le voisinage , il trouva un rocher envi-
ronné des eaux du fleuve , et sur lequel était une construc-
tion abandonnée qui lui parut un ermitage à son gré et où il
s'arrêta. Cette île avec ce rocher, surmonté d'une ancienne
construction, était le Molard de Lavours, jadis baigné de tous
côtés par le Jïhône, comme le désigne l'ancien lit ; Vhabita-
culum de saint Guillaume , celte construction romaine dont
j'ai parlé dans la période précédente el dans le cinquième
chapitre de la Monographie. L'histoire de saint Firmalest
de la fin du XIe siècle. Sirmond pense donc que VEona, dans
la légende de ce saint, doit être l'Epaona du concile. En le-
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