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                    MICHEL-PHILIBERT GENOD.                  231

 tion d'antiquités françaises, qu'il avait formée à Lyon avec
 tant d'amour, contribua à répandre parmi ses élèves le goût
 de l'art, le goût du vrai et du beau. Il popularisa donc cette
 époque et par son pinceau et par sa plume , et il laissa après
 lui des disciples qui le suivirent dans la voie qu'il avait
 ouverte.
    Michel-Philibert Genod était de ce nombre. Mais, né à
Lyon, en 1796, peu après le siège , de parents appar-
 tenant à la classe des travailleurs, M. Genod, et je Je dis à sa
louange, n'avait pas reçu les bienfaits de cette instruction
qui prépare un jeune homme à toutes choses. A défaut de
connaissances acquises, il élail doué d'un instinct artistique
remarquable, d'un esprit observateur et fin... Il suivit sa
pente, sa bonne et joyeuse nature et ne demanda pas tout
d'abord à l'histoire, comme le fit son maître, les sujets de ses
tableaux : il les prit autour de lai, dans la vie bourgeoise et
intime, ou dans son coeur. El que n'est—il toujours resté
dans cette voie qui était bien la sienne, dans cette naïve
et franche reproduction des scènes de la vie de famille ! C'est
là qu'il excelle , alors surtout qu'il prend ses héros dans le
peuple d'où il est sorti, alors qu'il pose lui-même dans ses
tableaux et qu'il répand sur sa toile cette verve et celle bonne
humeur qui est son cachet dislinctif.
             Ne forçons point notre talent ,

a dit La Fontaine ,
            Nous ne ferions rien avec grâce.

Eh bien ! de cette charmante et naïve scène de la Fêle du
vieux Grand'Père, que possède notre Musée et devant la-
quelle (c'est tout un éloge) la foule ne cesse de s'arrêter tou-
jours , qu'on passe au tableau de Stella ou de St-Laurent,
et l'on verra tout de suite où notre artiste est à l'aise, où est
 sa véritable spécialité. Pourquoi faut-il que le res angusta