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478                LA GROTTE DE LA BALME.
      e
XVI siècle. Elles sont peut-être le résultat des libéralités du roi
François Ier, dont nous avons rapporté la visite à la Grotte. On
abattit la façade et un long mur fut construit parallèlement au
rocher, pour recevoir des planchers, aujourd'hui détruits, pro-
pres à augmenter la surface des chapelles. La porte pratiquée
latéralement sur la terrasse, et décorée de deux colonnettes, dont
nous avons retrouvé une base, fut remplacée par un arc sur-
baissé de 3 mètres 20 centimètres de largeur. Cette ouverture
permet aux fidèles d'assister, de dessous, à la célébration des
offices.
   Si ces chapelles doivent être un jour restaurées, nous pensons
qu'il serait nécessaire de les dégager de toutes les constructions
parasites qui les privent de leur caractère monumental ; en con-
séquence, de faire disparaître le mur en ruines dont nous avons
parlé, ainsi que la petite habitation adossée à la terrasse et qui
masque l'escalier. Le mur de façade, surmonté d'un petit clocher
arcade, devrait être reconstruit et recevoir une décoration sé-
vère dans le style de l'édifice. L'arc surbaissé qui remplace la
porte primitive, doit être maintenu ; car, indépendamment de son
utilité, trois siècles d'existence lui assignent un cachet histori-
 que. L'escalier, dégagé de tous côtés, devrait, pour laisser plus
 d'espace à l'entrée de la grotte et prendre un caractère plus mo-
 numental, être divisé en deux rampes, dont la première s'ap-
 puierait sur le mur du torrent et ferait face à la voie publique.
 Ces dispositions prises, que l'on se représente, dans un beau
jour de fête de la Vierge, l'affluence des pèlerins gravissant les
 marches de l'antique chapelle abritée sous le majestueux dôme
 de rochers abruptes.
   L'église paroissiale de la Balme, située à mi-coteau à droite de
la grotte, mérite l'attention de l'archéologue, malgré la simplicité
de son ordonnance. Elle paraît remonter au XIIe siècle et n'a
reçu aucun ornement de sculpture. Partout régne l'arc à plein
cintre, excepté toutefois dans deux chapelles construites au
XVIe siècle sur les deux côtés du chœur, au dessus duquel
s'élève le clocher. Sur le pavé, nous avons remarqué un trumeau
en pierre de Choin, décoré d'une moulure, et ayant, sans nul